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Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.

Mencheviks et bolcheviks

Une centaine de parlementaires socialistes publie une tribune dans le JDD pour proclamer leur souhait de voir s'établir une "démocratie sociale" et pour affirmer leur intention de voir inscrit dans la loi l'accord sur l'emploi conclu par les partenaires sociaux.

A cette occasion, les parlementaires solfériniens ont fait des efforts pour séduire les syndicats qui s'opposent à cet accord en utilisant un vocabulaire qui semble copié fidèlement sur un tract cégétiste.

Voyez plutôt.

On envisage l'application de cet accord comme un "rapport de force". Ce "rapport de force" est-il vraiment compatible avec la méthode qu'on prône et qui "repose sur le dialogue, la concertation et la responsabilité"?

L'accord a "placé les entreprises devant leurs responsabilités". Et pas les syndicats?

Et celle-ci, on ne la dirait pas puisée dans un vieux numero de l'Huma?

"Notre pouvoir de parlementaires, ce sera aussi, dans les semaines qui viennent, d'encadrer les négociations à venir en application de l'accord pour peser dans le rapport de forces et rappeler au patronat les légitimes exigences de justice sociale.

Les exigences ne sont pas encore exprimées qu'elles sont déjà "légitimes"! Et puis, avoir des "exigences" n'est peut-être pas l'attitude la plus ouverte pour entamer des négociations dans l'intérêt des deux parties.

"Peser dans le rapport de force"? Et comment? Des commissaires politiques pour présider les négociations? Des offres que les patrons ne pourront pas refuser? Surtout avec l'épée de Damoclès que fait peser la récente loi d'amnistie dont ont bénéficié les auteurs de "débordements" syndicaux.

Et pourtant, malgré cette belle proclamation socialiste, la CGT et FO appellent ensemble à des grèves et des manifestations mardi prochain pour s'opposer au projet de loi sur l'emploi dont ils estiment que c'est une "régression sociale".

C'est difficile d'être socialiste et de gauche!

Un peu inquiétant tout ça, non?

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A
Salut Pangloss<br /> dans tout ce charabia ce que je comprends est qu'il y a une centaine de parlementaires qui tien plus à son fauteuil qu'à la réussite de la France. Quant aux syndicats, tout a été dit sur leur<br /> nullité.<br /> Amitié<br /> Antonio
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<br /> <br /> Ils essaient de donner des gages à l'extrême_gauche en adoptant ses éléments de langage.<br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Peugeot et autres ne vendront de toute façon pas plus de voitures puisque ceux qui travaillent n'ont pas les moyens d'acheter des voitures.. donc le vrai problème c'est vraiment de lutter contre le<br /> chômage.. et peut-être que les actionnaires de certaines sociétés devraient accepter de voir baisser leurs dividendes.mais c'est bizarre je ne vois nulle part une telle proposition. et ça ne semble<br /> gêner personne que ceux qui profitent malgré la crise annoncée ou prétendue de continuer de voir leurs dividendes augmenter..c'est trop facile de taper sur ceux dont le boulot est de défendre les<br /> intérêts des salariés..
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<br /> <br /> C'est le système qui a atteint ses limites. Tel qu'il est (au niveau mondial), l'Europe et les autres pays actuellement "riches" ne peuvent que plafonner (dans le meilleur des cas), car je le<br /> répète le chômage est structurel.<br /> <br /> <br /> Quant à la phraséologie traditionnelle "de gauche", c'est, excuse-moi, du pipeau. Il y a des entreprises qui font des bénéfices et ne distribuent pas de dividendes (plus fréquent qu'on ne croit)<br /> elle réinvestissent pour moderrniser l'outil de production ou pour faire de la recherche ou bien elles constituent des réserves si leur carnet de commandes se dégonfle. Ces réserves serviront à<br /> maintenir la survie et à payer les salaires les années de vaches maigres. Il y a aussi le cas inverse où on distribue des dividendes quand on ne fait pas de bénéfices (on puise dans les réserves)<br /> quand on prévoit des années fastes (une commande importante qui va donner du boulot pendant plusieurs années ou autres perspectives favorables). Les entreprises ne pensent pas au jour le jour (un<br /> Airbus ou une centrale nucléaire ou un nouveau modèle d'automobile ne se conçoit ne se fabrique ni ne se vend en quelques mois). Le discours à courte vue: des bénéfices donc des emplois, des<br /> dividendes donc des salaires, est démagogique et ne sert qu'à assurer le pouvoir de certains sur ceux dont ils cherchent l'adhésion.<br /> <br /> <br /> Il est symptômatique de l'écroulement du système économique de voir que, dans les pays développés, les plus gros profits se trouvent dans la Finance et non dans la production. la bête est en<br /> train de crever, seuls les charognards peuvnt encore se faire du gras.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Mais nous ne sommes pas dans une dictature du peuple !<br /> Ni dans une démocratie, d'ailleurs.<br /> Nous sommes dans une dictature de la pensée unique, du pouvoir de ceux qui veulent notre destruction, à nous, peuple.
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<br /> <br /> Exactement. D'ailleurs, il n'y a jamais eu de dictature du peuple.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Je ne comprends pas qu'on s'étonne que les dirigeants syndicaux organisent des grèves pour l'obtention de trucs gagnés d'avance, vu la situation de grande richesse où nous nous trouvons.<br /> C'est leur poste qu'ils défendent ! Leur mandat de permanent !<br /> Tu ne veux pas qu'ils reprennent le sac, quand même ! Si ?
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<br /> <br /> Comme il reste de moins en moins à partager, ils veulent utiliser leur pouvoir de nuisance.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Le gouvernement sert la soupe à Mélenchon. Après tout, il n'y a rien de surprenant. Ce qui l'est davantage est qu'il en profite pour s'immiscer dans une négociation entre partenaires sociaux. Je<br /> serais le Medef, je n'apprécierais pas trop et je le ferais savoir ! Les Socialistes paralyseront-ils le processus et plongeront-ils la France dans l'abîme au nom de petits calculs politiciens ?<br /> J'en doute car depuis toujours, le PS tient un double discours.
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<br /> <br /> Il ne sert pas la soupe, il croit l'apprivoiser. Mais le front de gauche et tout ce qui va avec y verra un aveu de faiblesse. On ne décrète ni la croissance ni la fin du chômage. La stagnation et<br /> le chômage sont structurels. Dire que c'est la faute de tel ou tel est de la démagogie. On peut avoir de faibles variations à la marge mais pas de bouleversement ni de véritable changement (c'est<br /> maintenant). Dire qu'on y peut quelque chose est du mensonge.<br /> <br /> <br /> Si vous avez le temps: http://luc.verstraete.over-blog.com/article-cours-de-jean-marc-jancovici-aux-mines-paris-110102859.html<br /> <br /> <br /> <br />