Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Deux articles sur le même sujet le même jour sur LeMonde.fr et qui tous deux amènent à la même conclusion. Non pas celle du journaliste mais celle du lecteur un peu effaré par ce qu'il vient de lire.
Voyez plutôt.
Le premier article est le compte rendu d'un entretien avec Daniel Lebègue, président de Transparency France, d'où j'extrais cette phrase: "Ce qui caractérise la situation française par rapport à d'autres grands pays démocratiques, c'est l'absence presque complète de règles légales ou déontologiques visant à prévenir les conflits d'intérêts pour les hommes politiques, mais également les titulaires de charges publiques".
Le second relate l'initiative de Barroso qui se propose à notre admiration pour avoir édicté jeudi dernier "un nouveau code de conduite pour les membres de l'exécutif. Un reflet des meilleures pratiques en matière de régulation éthique". Ce code entre dans le détail des pratiques admissibles: il limite le prix des chambres d'hôtel, l'usage des voitures avec chauffeur, le montant des cadeaux etc.
On nous prie donc de croire qu'un code éthique est un progrès dans la moralisation de la vie politique et qu'a contrario, la France qui ne s'en est pas pourvue affiche un retard en ce domaine. Moi, j'y vois une régression.
Car en encadrant les privilèges, il en conforte le principe. En édictant des règles, il postule que tout ce qui'il n'interdit pas, il l'autorise. On peut donc compter sur l'imagination des lobbyistes et des eurocrates pour trouver des failles dans ce fameux code.
Se vanter de définir un code éthique en Europe ou regretter qu'il n'en existe pas un en France amène à la même conclusion: ce genre de prescriptions "éthiques" (et là on peut ricaner) ne peut concerner que des gens qui n'ont pas de morale et qui ont besoin, après des années de carrière politique, qu'on leur rappelle ou qu'on leur apprenne ce qu'ils devraient savoir depuis qu'ils ont l'âge de raison. Son efficacité sera donc toute relative.
On tourne plus facilement les lois qu'on vous impose que les règles qu'on se fixe.