Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Vous avez certainement remarqué que ce débat sur la laïcité dont on nous rebat les oreilles oppose en fait les religieux à l'état. Le sujet étant porteur, chacun y met son grain de sel car, ce n'est un secret pour personne, les présidentielles approchent.
Les religieux sont plus ou moins discrètement soutenus par leurs concurrents sur le marché des fariboles, billevesées, sornettes, calembredaines et autres coquecigrues. Notons que le temps n'est pas si lointain où, au lieu se soutenir, ils se combattaient, chacun affirmant avec vigueur être le seul à détenir la vérité et condamnant sévèrement (et plus si affinités!) les "erreurs" des autres. Aujourd'hui, ils se liguent.
Tous, au nom d'une "spiritualité" qu'ils peinent eux-mêmes à définir sinon en affichant une croyance en un "au-delà du réel" peuplé de dieux, d'esprits, d'anges et de démons et en annexant comme s'il les avaient inventés les principes de base d'une morale pratique, imposent à leurs fidèles des obligations et des interdits, des rites, des comportements plus absurdes les uns que les autres et qui n'ont d'autre fondement que "leur" révélation et l'interprétation qu'ils en font.
Leur point commun est leur phallocratisme et l'intérêt tout particulier (certains diraient malsain) qu'ils portent à la sexualité.
Et c'est au nom de leurs croyances et en tant que pratiquants de leurs diverses religions qu'ils veulent être reconnus et accueillis, qu'ils se croient autorisés à intervenir dans les us et coutumes de la société et quelquefois autorisés à en contester les lois. Ils ont même l'aplomb de se poser en défenseurs de la laïcité!
C'est pourquoi je demande la parole et, dans ce débat où ils posent comme un a priori l'existence de leurs dieux et où, au nom de cet a priori, ils demandent plus que la tolérance, je réclame le droit de dire qu'il n'y a pas de dieu et que donc, dans un pays démocratique et non théocratique, une croyance quelle qu'elle soit ne saurait être un argument dans un débat.