Total dépose un recours contre l'abrogation du permis qui lui avait été accordé par Borloo pour l'exploitation du gaz de schiste dans le sud de la France (4327 km2 quand même!).
On croyait que cette entreprise s'était tournée vers d'autres régions (notamment en Europe de l'est) où les habitants sont moins regardants sur les atteintes à leur environnement et surtout plus pauvres.
Total n'avait pas renoncé. Il avait simplement laissé retomber la pression.
Il revient à la charge au bon moment: les élections approchent.
On pense aux budgets de campagne de la présidentielle et des législatives qui suivront.
Mais il y a aussi des actions qui ne coûtent rien: des visites "sur le terrain" avec un candidat coiffé d'un casque de chantier.
Moi je proposerais en plus un peu de comédie bien montée au profit d'un candidat favorable au gaz de schiste avec un joli scénario à suspens qui se termine bien.
Qu'est-ce que vous penseriez de rumeurs de fermeture de site ou de suppression d'emploi, vite démontées grâce à "l'intervention énergique" du politicien national ou local qui "défendrait les travailleurs, l'emploi, les emplois induits et bla-bla-bla" et ferait changer d'avis le pétrolier?
Mais c'est juste une idée en l'air.
La société américaine Schuepbach, titulaire de deux autres autre permis dans la même région, permis abrogés eux aussi, attend de voir. Je parierais qu'elle est prête à soutenir l'action de Total.
Mais en coulisse.
Il y a des gens dans la région qui n'aiment pas les Amerloques.
(source: LeMonde.fr)