Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Voilà Kerviel condamné. Comme le croupier qui aurait, sur sa table, accepté des mises au delà du plafond dans un casino où toutes les roulettes sont truquées.
Condamné par qui? Par un tribunal qui pousse le ridicule jusqu'à donner raison à la banque qui demande au titre des dommages et intérêts le remboursement des cinq milliards perdus.
Il a fallu que l'opinion s'en émeuve pour que les pontes la Société Générale se rendent compte qu'eux aussi sombraient dans le grotesque et envisagent de réduire leurs prétentions. De combien? On ne sait pas encore. D'un ou deux milliards?
Attitude généreuse, croient-ils, alors qu'ils s'enfoncent encore un peu plus et avec l'aide d'un "spécialiste": un certain Michel Baroni, professeur de finance à l'Essec, qui dans Le Monde affirme que cinq ans de prison dont trois fermes et quatre milliards neuf cent millions de dommages et intérêts sont "justifiés".
Kerviel a fait appel. Une chance pour lui de voir sa peine réduite. Mais surtout une occasion pour la Justice de ne pas apparaître pour ce qu'elle est bien trop souvent.