Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
C'est une drôle de pratique que révèle Martin Hirsch dans son dernier livre Pour en finir avec les conflits d'intérêts. L'ex-Haut commissaire aux solidarités actives explique en effet que pendant des années le président de la République, le premier ministre, les ministres des postes et des hauts fonctionnaires recevaient des épreuves de luxe de nouveaux timbres, très rares et donc très prisés des collectionneurs. Certains avaient pour habitude de les revendre, se constituant alors de confortables primes.
Il évoque le cas d'un homme politique dont il avait eu à examiner le cas dans le cadre de ses fonctions au sein de la commission pour la transparence financière de la vie politique.
Apparaissait dans son patrimoine "une maison dans le sud de la France", dont l'intéressé expliquait qu'il avait pu la financer "en grande partie" par "la vente de timbres". Interrogé plus avant, il expliquait alors que ces timbres "lui avaient été offerts pendant son mandat" et que les ventes réalisées "se chiffraient à plusieurs centaines de milliers de francs".
Aujourd'hui, il revoit ses aveux à la baisse et, s'il reconnaît avoir bénéficié de la dotation en question, il avance que la revente de ces timbres rapportait "l'équivalent de 1 000 euros par mois". (Pas mal quand même!)
Martin Hirsch "maintient l'essentiel de ses écrits". "Je viens d'adresser une lettre à Gérard Longuet dans laquelle je lui rappelle ce qu'il avait déclaré à la commission", ajoute-t-il.
Gérard Longuet est président du groupe UMP au Sénat.
Avis aux sénateurs UMP: "Dis-moi qui te préside, je te dirai qui tu es".
(source: JDD).