Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Non, je ne vais pas parler de religion mais encore une fois de politique et de morale (ne dit-on pas que la politique est de la morale en action?).
Car Sarkozy, en annonçant une réduction du train de vie de l'Etat, confirme que ceux qui incarnent l'état en ont longtemps pris à leur aise avec l'argent public.
Certes, cet aveu est noyé dans les mesures annoncées dans le cadre de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) et dans la liste des économies que le gouvernement a l'intention de réaliser (logements de fonction, parc automobile etc) mais il est bien là en toutes lettres: Sarkozy au nom d'un"impératif moral" veut que l'Etat, afin que les membres du gouvernement fassent "preuve d'exemplarité" , ne prenne désormais plus en compte, "les frais liés à leur vie privée" .
Ce qui signifie qu'il le faisait jusqu'à présent et que c'est l'affaire des cigares de Christian Blanc et le scandale qu'elle a provoqué qui ont incité le président à faire cette annonce. Bravo!
Mais cela signifie que les abus du passé que l'on vient de reconnaître ne seront pas sanctionnés. C'est plus qu'une absolution, c'est une amnistie. On efface tout et on continue.
Comme avant?
Comme après chaque promesse d'état modeste que nous avons entendue par le passé?
La lecture des prochains numéros du "Canard enchaîné" nous apprendra si ce bruit de casseroles qui commence à inquiéter Sarko, se fait encore entendre.