Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Bien sûr, ce qui se passe au Japon, l'agitation du lobby pro-nucléaire et le référendum que réclament les écolos sur le sujet ont fait un peu oublier le débat qui devait, d'après le gouvernement, passionner les foules, ramener à Sarko (QLTLP!) les voix marinières et barrer la route au FN. J'ai nommé le débat sur la laïcité (comprenez sur l'Islam).
Mais l'idée n'est pas abandonnée. Pour les raisons que je viens de vous exposer, elle est simplement mise en sommeil. Il sufffirait que le FN fasse un bon score aux prochaines cantonales pour qu'on le remette à l'ordre du jour. Et fissa! (oh! pardon! ça m'a échappé).
Les musulmans (le CFCM et Dalil Boubakeur en tête) sont contre. On s'en serait douté. Ils craignent que, comme celui sur l'identité nationale, il serve de prétexte à l'expression de certaines opinions tranchées et que n'apparaisse un fort pourcentage de "contre et pis c'est tout".
Mais le débat lui-même est une imbécillité puisqu'en bonne logique, il ne devrait donner la parole qu'aux non-musulmans.
Car les musulmans peuvent avoir des souhaits, des revendications ou des exigences, mais ils n'ont aucune raison de débattre de l'Islam. Je me demande même si leur religion les y autorise.
Si Sarko et ses copains n'étaient pas hypocrites, ils poseraient franchement la question "Vous, les Français de souche, êtes-vous pour la présence d'une communauté musulmane en France et pour que la loi de 1905 soit amendée afin d'officialiser cette présence?".
Mais ils sont hypocrites. Leur objectif n'est pas d'obtenir une réponse qui contreviendrait aux règles du politiquement correct et qui leur retomberait sur le nez, non! C'est pourquoi on laisse s'exprimer certains UMP sur la possibilité de concessions. Avouez que ça brouille l'écoute.
Comme j'ai eu l'honneur de vous l'écrire, le débat n'est destiné qu'à donner l'impression que Sarko, sur ce sujet, est aussi à droite que Marine.
C'est oublier que cette réponse que craint Sarko, le FN la donne déjà à haute et intelligible voix sans s'embarrasser de circonlocutions.
Conclusion: les conseillers plus ou moins spéciaux qui ont l'oreille de notre bien-aimé président (QLTLP!) sont des rigolos.