Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
2013 démarre très mollement. Moi aussi. La grippe m'a sournoisement attaqué, véhiculée peut-être par des Parisiens venus dans ma campagne trouver l'occasion de me dire "Noël au balcon". Tout y était: mal de crâne, courbatures, forte fièvre avec frissons et dents qui claquent. Mais ça n'a même pas duré une journée. Le temps sans doute que les anti-corps dûs à mon vaccin se réveillent et les virus survivants avaient quitté la place la queue basse.
Hélas! Il n'ont pas refermé la porte derrière eux. L'occasion était trop belle. Un gros rhume (véhiculé etc) s'est installé.
Je ne le conseille à personne. Nez qui coule sans arrêt, yeux larmoyants, consommation record de sopalin par rouleaux entiers (les mouchoirs en papier ayant déclaré forfait devant l'ampleur de la tâche), cerveau cotonneux et abdominaux en béton (j'avais oublié une toux à vous faire tomber du canapé).
Heureusement, les vacances scolaires ne se terminent que dimanche. Les Français ont autre chose en tête que la politique ou l'économie (sur lesquelles ils n'ont aucune illusion). Ils se remettent des excès des réveillons, font leurs comptes post-cadeaux pour voir s'ils sont gagnants (ont-ils reçu plus qu'ils ont donné?), emmènent leurs mômes faire des visites aux vieilles tantes en leur suggérant pour les encourager que la pauvre femme va peut-être leur glisser un petit billet ("tu achèteras ce que tu voudras"), regrettent enfin de ne plus avoir un sou pour "profiter des bonnes affaires" dès le début des soldes comme on le leur serine à la radio et à la télé.
C'est pourquoi l'actualité sommeille et il n'y a pas grand chose à commenter. Les princes qui nous gouvernent se font oublier et les journalistes assurent le minimum syndical: un typhon, quelques attentats, un mollah pakistanais "droné" et pour le reste on attend le retour des titulaires.
Tout ça pour dire que sauf guerre mondiale, explosion à Fukushima, crêpage de chignon en public entre Ségolène et Valérie ou guérison miraculeuse de votre serviteur, je vais attendre lundi pour reprendre le cours de ce blog.
En attendant, je lis. Non pas le dernier prix Goncourt de Jérôme Ferrari mais "Murtoriu", le livre d'un de ses amis, Marc Biancarelli, (lui aussi édité chez Actes sud). La version originale est en langue corse. Ferrari a participé à la traduction.
J'aime bien.
A vous de voir.