Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
La famine gagne en Afrique de l'Est.
On a déjà pointé la sécheresse due au réchauffement climatique.
On a aussi dit tout le mal qu'ils méritaient des shebabs, ces bandes armées d'islamistes qui se réclament d'Al Qaïda et empêchent les ONG d'apporter des secours aux populations.
Et on ne proteste que mollement contre les "donateurs" qui ne donnent pas grand chose et qui, quand ils donnent, ne font qu'enrichir ceux qui tiennent le marché des céréales où les prix, comme nous le dit LeMonde.fr. "fluctuent actuellement à un niveau deux fois plus élevé que dans les années 1990-2005".
Il reste à rappeler quelques faits:
- 10 millions d'hectares sont détruits chaque année par la surexploitation des sols et 15% des terres irriguées sont menacées par la salinisation;
- l'agriculture industrielle est l'une des premières causes d'émissions de gaz à effet de serre, contribuant davantage au réchauffement climatique que les transports.
Mais aussi:
- la Chine contrôle, depuis les années 1990, 75 % des stocks mondiaux de maïs, 50 % du blé et 78 % du riz;
- l'industrie des agrocarburants, basée dans les pays émergents (Brésil, Argentine) comme dans les pays développés, absorbe 40 % du maïs produit aux Etats-Unis et les deux tiers des huiles végétales de l'UE;
- ce développement spectaculaire a été rendu possible, souligne la FAO, par un soutien public massif sous formes de subventions, d'exonération de taxes et d'obligations d'achat, estimé à 5,6 milliards d'euros rien qu'en Europe et aux Etats-Unis.
Manger ou conduire, il faut choisir.
Nous avons choisi: nous conduisons. Ils ne mangent pas.