
Le climat se dégrade, les glaces polaires fondent, dans le Pacifique, l'océan menace l'existence de certains pays insulaires, des espèces animales et végétales disparaissent tous les jours, Monsanto et les autres grands prédateurs s'approprient la nature en y mettant l'étiquette "breveté", la saison des cyclones est de plus en plus longue chaque année, pour la première fois depuis longtemps, sur le continent africain, le revenu par habitant a baissé cette année, les religions exacerbent leurs fanatismes mortifères, les guerres s'enlisent, le chômage est en croissance exponentielle dans tous les pays, développés ou non, on reparle des pandémies, à chaque mousson, des inondations meurtrières ravagent l'Asie de l'Inde au Viet-nam, la crise alimentaire se profile derrière la crise économique, les sociétés multinationales dictent leur loi aux états, les trafiquants de drogue entretiennent des armées, les poissons deviennent rares où ils étaient abondants, on va chercher du pétrole toujours plus loin, toujours plus profond, les terres agricoles se réduisent malgré la déforestation, l'eau potable va bientôt manquer à des pays entiers au point qu'on commence déjà à dessaler l'eau de mer, les déserts s'étendent ...
Je m'arrête là. Vous avez compris.
Pendant ce temps notre président
- réforme l'université;
- vient de faire passer la loi Hadopi;
- se souvient tous les jours que, pendant six mois, il a été "président de l'Europe";
- nomme un ministre de la relance;
- passe des week-end au Cap Nègre;
- embrasse Angela Merckel;
- fait tous les jours "d'importants discours";
- veut que l'UMP remporte les européennes ...
Et à chaque pas qu'il fait, à chaque geste, à chaque parole qu'il prononce, l'opposition est là. On le contredit, on le critique, on démontre ses erreurs, on condamne ses intentions.
Comme au foot, il dribble en virtuose et, comme au foot, ses adversaires le "marquent à la culotte".
Mais relisez le premier paragraphe et, comme moi, vous aurez envie de crier aux Besancenot, Aubry, Royal, Villepin, Bayrou, Buffet et à tous les autres:
"Hé, les gars! Ce n'est même pas lui qui a le ballon!"