Le Huron, Pangloss et compagnie

Les nouvelles se bousculent à la radio, dans un désordre apparent ou plutôt dans l'ordre d'importance que ceux qui nous les donnent veulent qu'on leur attribue. Elles sont plus ou moins détaillées et commentées pour les mêmes raisons.

C'est ainsi que les états d'âme des sportifs ("qui font confiance à leur coach et n'ont pas droit à l'erreur") prennent autant de place que les déclarations d'intention du futur président des Etats-Unis ou que les petites phrases de Reims sont plus commentées que les attentats du Moyen-Orient. Vous voyez ce que je veux dire.

Aujourd'hui, j'entends un nouveau cri d'alarme des climatologues qui nous prédisent à brève échéance une catastrophe mondiale due au réchauffement de l'atmosphère terrestre. "A brève échéance", cela veut dire que la plupart de ceux qui lisent ces lignes en seront les victimes.

Mais pas d'affolement dit un optimiste appointé: ils y a quelques centaines de milliers d'années, la terre était plus chaude qu'à présent et ... nous n'en sommes pas morts. J'espère qu'il a été bien payé pour mettre son "expertise" au service du bourrage de crâne officiel.

Et puis il y a Laurent Cabrol qui vient mettre son grain de sel. Un présentateur météo à la télé, c'est une pointure! On peut lui faire confiance! Eh bien, ce bonhomme a un message pour nous: il veut bien admettre le réchauffement climatique mais il ne veut pas être "culpabilisé".

Certes, il faudrait réduire les émissions de CO2 mais plus tard. Priorité au sauvetage de l'industrie automobile. Etc, etc.

Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre, disaient les Romains. Je ne crois pas en Dieu mais je commence à croire en Jupiter.