Cette expression désignait les prêts à très court terme que des usuriers consentaient aux catégories les plus pauvres de la population, ouvriers qui attendaient leur salaire ou domestiques leurs gages. Ils étaient aussi utilisés par des marchands ambulants qui empruntaient pour acheter de quoi remplir leur carriole et remboursaient une fois les ventes faites; pour réemprunter aussitôt afin d'entamer une nouvelle "petite semaine".
Pourquoi vous raconté-je ça? C'est simple! Parce que la FED (la réserve fédérale des USA) vient de réinventer le prêt à la petite semaine à destination des nouveaux précaires. Elle achète des "billets de trésorerie" aux entreprises qui n'ont plus du tout d'argent en caisse et qui doivent payer leurs factures ou le salaire de leurs employés.
Veuillez noter qu'il ne s'agit plus de banques croulant sous les "titres toxiques" (Toxiques! J'adore!) mais de multinationales figurant au premier rang des entreprise industrielles américaines qui signent ainsi des petites reconnaissances de dettes auprès du gouvernement, les établissements financiers eux-mêmes en faillite ne pouvant venir à leur secours.
Quand on aura épuisé les fonds de tiroir, il ne restera plus aux PDG que la solution de mettre au clou leurs boutons de manchettes, histoire de gagner encore une semaine de trésorerie. Après ...