On injecte, on injecte, on injecte des milliards comme des fous! Les sept cents milliards dont parlent les Américains font oublier tous ceux que les autres banques centrales du monde jettent sur le marché directement ou indirectement, sans parler des absorptions, fusions et autres regroupements des banques, compagnies d'assurances et organismes financiers.
Pourtant, le doute subsiste: ce plan de sauvetage ne déchaîne l'enthousiasme ni des économistes qui l'ont mis sur pied ni celui des financiers qui doivent en bénéficier.
Tout ça pour quoi? Pour que le système ne s'écroule pas, pour entretenir la "circulation des capitaux", nom poli que l'on donne à la spéculation. On espère que ces milliards que l'on veut faire "circuler" pour relancer la machine généreront des intérêts gagés sur une croissance potentielle ou hypothétique (improbable disent les pessimistes). Les financiers retrouveront peut-être la santé. Ils seront les seuls!
Des spécialistes nous expliquent pourquoi ça va marcher. D'autres, pourquoi c'est impossible. D'autres enfin se réfèrent à des théories économiques élaborées il y a plus d'un siècle sur des réalités aujourd'hui disparues pour proposer des solutions.
Et pendant ce temps, la mer monte (C dans l'air d'hier 24 septembre). Les hypothèses relatives aux bouleversements climatiques jugées pessimistes l'an dernier sont considérées aujourd'hui optimistes.
Bonjour chez vous!