Le président de ma caisse de retraite complémentaire, dans l'éditorial de son bulletin de rentrée, m'annonce :
"Au premier janvier 2009, l'augmentation [de ma retraite] atteindra près de 1,7%. Après les 1,35% pour 2008, le régime montre ses capacités à tendre vers l'objectif d'une revalorisation au moins égale à l'inflation."
C'est sans doute pour ne pas me casser le moral qu'il n'a pas comparé ces chiffres avec ceux de l'inflation.
Cette "performance" qui semble le satisfaire "résulte de l'effort de [nos] partenaires financiers".
Hélas! La conclusion m'inquiète, car ces nouvelles qui ne sont bonnes que dans la mesure où elles pourraient être pires sont tempérées par cette phrase :"La performance ... dépend pour partie de de la santé des marchés financiers".
Je me demande si cette phrase n'a pas pour objet de me préparer à entendre que le bonhomme a confié une partie de mes cotisations à Lehman Brothers.
Il n'a commis qu'une seule erreur: il a mis sa photo. Moi, je trouve que c'est risqué, à la limite de la provocation. C'est un coup a se faire agresser dans la rue par des vieillards que la faim et ses "bonnes nouvelles" auront rendus enragés.
P.S. Il ne me dit pas si sa rémunération a "bénéficié" de la même augmentation que les retraites qu'il verse. Par modestie, sans doute.