Comme d'habitude, Ségo ne laisse pas passer une occasion de la ramener et de faire son intéressante. Un démenti à ceux qui croyaient qu'elle se calmerait avec la victoire de la gauche, le temps pour elle d'obtenir ce qu'elle a réclamé: la présidence de l'Assemblée nationale (et qu'on n'a pas intérêt à lui refuser si on tient un tant soit peu à sa tranquillité).
Eh bien pas du tout!
Comme quoi, ce n'est pas particulièrement à Sarko qu'elle en voulait d'avoir pris la place qu'elle guignait en 2007 mais à tous ceux qui ne lui reconnaissent pas le statut auquel elle estime avoir droit: celui de présidente "in partibus". Un peu comme Jack Lang qui croit qu'il a été nommé à vie au ministère de la culture.
Spécialiste du rappel à l'ordre, du tacle par derrière, de l'exigence d'excuse tous azimuts et du semage de zizanie, cette fois-ci c'est à Vincent Peillon qu'en "bonne camarade", elle s'attaque. Avec un coup de billard à trois bandes visant Jean-Marc Ayrault.
Vincent Peillon (nouveau ministre de l'Education) s'étant publiquement déclaré favorable à la semaine de cinq jours dans le primaire, la chabichette s'est empressée d'intervenir: "Une décision comme ça ne se décide pas tout seul par un ministre. Il y a un premier ministre, qui s'appelle Jean-Marc Ayrault et qui arbitre les choses".
Traduction: Peillon devrait la fermer, Ayrault devrait tenir ses troupes et Hollande devrait savonner les oreilles des deux responsables, s'excuser publiquement auprès de Ségo, l'assurer que ça ne se reproduirait plus et la remercier pour l'intérêt qu'elle porte au bon fonctionnement du nouveau gouvernement.
A la place du nouveau président, je retirerais à Rocard son poste d'ambassadeur de France pour les régions polaires pour le donner à Ségolène. Un hivernage en Terre Adélie, c'est six mois de bonheur à l'Elysée.