A Fukushima, de la vapeur s'échappe de temps en temps du réacteur numéro 3. Et pourtant, Filochard nous assure que "Le refroidissement de la piscine de désactivation, l'arrosage du réacteur et l'introduction d'azote se poursuivent de façon stable" de manière à maintenir la température à 50°.
Comment peut-on produire de la vapeur en maintenant de l'eau à un maximum de 50°? Filochard (encore lui!) a la réponse: ces "divers incidents [qui se produisent sans cesse sur le site sont] plus ou moins expliqués".
Plus ou moins! Autant dire qu'il y comprend plus ou moins que dalle.
De son côté Ribouldingue que rien n'arrête sur le chemin des énormités a réussi à obtenir de la Justice nippone que soient blanchis les membres du gouvernement et de la direction de Tepco contre lesquels les antinucléaires avaient porté plainte pour leur manque de prévoyance, leur gestion catastrophique de la crise et l'opacité de leur communication pour ne pas dire leurs mensonges. Sur les conseils de notre sympathique barbu, le gouvernement japonais va plus loin: il demande la condamnation des anti-nucléaires qui manifestent devant le ministère de l'industrie pour "occupation illégale de l'espace public".
"Et Croquignol?", me direz-vous.
Après avoir astiqué son monocle, il s'est lancé dans une ambitieuse opération de communication.
Première étape: il a transmis une protestation officielle auprès de l'ambassade de France à Tokyo au sujet des dessins du Canard enchaîné qui trouvait cocasse d'organiser des Jeux olympiques dans un pays ravagé par une catastrophe nucléaire encore mal maîtrisée.
Deuxième étape: alors qu'on vient de dénombrer 18 cas de cancer de la thyroïde (six de plus qu'en juin dernier) chez des habitants de Fukushima de moins de dix-huit ans et que le nombre de cas suspects est passé de 15 à 25, il a fait dire: "Officiellement, la catastrophe nucléaire n'a fait aucune victime." Une catastrophe de cette ampleur et aucune victime! Ça ne valait pas le coup de s'en priver.
Comme on le voit, sous l'égide des Pieds Nickelés, le Japon est bien parti.
(Sources: LeMonde.fr et LeParisien.fr)