Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Pour un chef d'état, l'économie, ce n'est pas drôle. C'est comme la comptabilité avec plus de zéros que dans une PME et beaucoup plus de chiffres écrits en rouge.
Sauf, bien sûr, quand on peut puiser dans la caisse et claquer du pognon pour des trucs de prestige genre "les grands travaux du président".
Mais quand il faut appâter le client et aguicher l'investisseur pour qu'il continue à remplir les caisses, c'est la galère.
On a beau lui promettre des trucs et des machins à l'investisseur, des spécialités exotiques, des taux d'intérêt et des politiques d'austérité, il fait la fine bouche.
Il en profite, l'investisseur. Il a des exigences. Sale pervers!
S'il n'y avait pas des compensations, le métier de président péripatéticien serait vraiment un sale métier
C'est pourquoi quand faut y aller, faut y aller.
D'où la réunion à l'Elysée (voir ce qu'en dit Nouratin).
Alors, pour se redonner un peu le moral et parce que ce n'était pas loin de chez la belle-mère (une quarantaine de kilomètres, il aurait pu y aller en vélo présidentiel), Sarko s'est offert un petit coup de "je-suis-le-chef-des-armées" en accueillant le Charles-de-Gaulle à Toulon.
Une bonne occasion de rouler des mécaniques et de se dire in petto, "Vous direz ce que vous voulez, mais il n'y en a pas beaucoup qui peuvent décider d'envoyer des gens tirer sur des Afghans, des Libyens, des Chinois (qu'est-ce que j'raconte, moi, pas les Chinois ni même les Syriens). Pas sur des Français, hélas! Remarquez, il y a des jours où ça me plairait assez. Ce qui prouve que la démocratie n'a pas que des bons côtés. Et puis tous ces gens au garde-à-vous qui ne m'interrompent pas, ça fait du bien. Ça repose des discussions avec les Allemands".
Donc notre porte-avions grâce auquel on gagnera la guerre est à Toulon. (je me demande avec quoi on gagne la guerre pendant ce temps-là).
Mais ne boudons pas notre plaisir: Sarko est tout requinqué.