Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Sans journaux (exprès: la presse régionale est partout désespérément régionale), sans radio, sans télé et sans ordinateur, j'ai laissé le monde faire des bêtises en profitant de ces quelques jours pendant lesquels j'ai relâché ma surveillance.
C'est ainsi qu'à mon retour, j'ai appris que les gaz à effet de serre étaient en augmentation aussi bien en Europe que dans le monde entier au lieu de diminuer comme on l'espérait. C'est officiel: l'objectif de limitation à deux degrés du réchauffement climatique ne sera pas atteint. Les générations futures n'ont donc aucun avenir. Qui va avoir le courage de le leur dire?
Que la ministre du logement est favorable à la légalisation du cannabis. On ne nous dit pas ce que pense le ministre de l'Intérieur de la crise du logement.
Que Bruno Roger-Petit qui chronique dans le NouvelObs trouve que la photo officielle de notre président est une réussite incontestable. Il a pris soin d'en couper le bas pour appuyer son argumentation. Initiative heureuse dont j'espère on saura le remercier en haut lieu. Notons que sur la photo, on a déjà coupé le président au-dessus des genoux. Nous aurait-on privés d'une autre bonne occasion de rigoler?
Que treize candidats se disputent ma voix dans la circonscription où je suis censé ne pas voter. Treize! Heureusement que je suis pas superstitieux!
Que les solutions à la crise ressemblent de plus en plus à un jeu de mistigri dans lequel les différents joueurs (banques, états, investisseurs et marché) se refilent les trous qu'ils ont dans leurs comptes en les comblant par ce qu'ils tirent des trous qu'ils viennent de creuser et par ceux qu'ils ont l'intention de creuser. J'ai entendu qu'il est question de mettre sur pieds une "Union bancaire européenne" pour résoudre le problème. Pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt?
Ça sent de plus en plus le roussi, moi j'trouve. Même le G7 s'inquiète! Des oiseaux de mauvaise augure parlent de l'éclatement de la vraie crise pour la fin de cette année ou pour le début de l'année prochaine.
Mais il y a quand même des coins de ciel bleu: la reine Elizabeth vient de fêter son jubile de diamant, le Qatar vient de se payer un bout de Champs-Elysées et, grâce à Kinder Bueno, Tsonga a presque battu Djokovic. Si l'an prochain, il passe chez Mars et ne gaspille pas son énergie avec sa voisine de palier, il sera battu par Nadal.
Voilà! C'est tout.