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Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.

Les experts parlent aux experts

Ce matin dans l'émission "Rue des Entrepreneurs", France Inter, avec l'aide de quelques experts péremptoires, traitait de la crise alimentaire mondiale et plus généralement de la réduction des ressources en produits, en surfaces pour les cultiver, en eau pour les irriguer, en agriculteurs pour les faire pousser ou les élever, en énergie pour les produire et les transporter et enfin en nature pour -tout simplement- vivre.

Parallèlement, on nous a asséné les prévisions de croissance de la population mondiale et d'augmentation de la demande dans tous les domaines précités, tant en quantité qu'en qualité. Et on a fixé une date à la catastrophe: 2050.

Conséquences: famine, guerres, épidémies, émigrations massive etc

Première remarque: on est surpris de trouver un thème de ce genre dans cette émission qui, comme son nom l'indique, a pour objet de traiter de sujets qui intéressent en premier lieu les chefs d'entreprises dont comme on nous l'a appris la raison de vivre est de faire du profit. Ou alors, j'ai manqué quelque chose; à moins qu'il ne s'agisse de faire du profit avec la crise. C'est sans doute sous-entendu. Ce qui, vous l'avouerez, ne serait pas très gentil. Ce ne serait pas non plus très malin. Certes, le mot de spéculation a été prononcé mais, juste comme ça, en passant.

Je suppose qu'il n'est tout de même pas tombé dans l'oreille de quelques sourds qui ont pu ainsi tirer la conclusion la plus économiquement entrepreneuriale (ou entrepreneurialement économique): "Foutus pour foutus, profitons-en!".

Eh oui! Profitons-en! Pourquoi être quelques dizaines de millions à protéger la nature alors que des milliards de nos semblables, avides d'égaler notre mode de vie continueront à faire ce que nous voudrions cesser de faire ... un jour.

Goinfrons-nous des derniers grains de caviar avant la mort du dernier esturgeon, brûlons la dernière goutte de pétrole dans nos 4x4, chassons les derniers animaux sauvages, pêchons les derniers poissons, empoisonnons les derniers coins de terre arable, dégustons le dernier pot de miel, bétonnons les derniers coins de verdure, construisons des meubles de jardin avec les derniers arbres de la forêt primaire qui n'auront pas été abattus pour laisser la place au colza. Et quand il ne restera plus rien, nous ferons une grande fête et un gigantesque feu avec les dollars que nous aurons accumulés.

Parce qu' en 2050, nous serons trop nombreux sur cette terre. Ce sont les experts qui nous le prédisent.

En revanche, je n'ai rien entendu sur ce qui se passera en 2049.

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