Droit à la célébrité: la solution.

Dans les sondages, il y a ceux qui montent et ceux qui descendent. Les premiers sont contents et plastronnent modestement, les seconds affectent de douter des chiffres en public et engueulent leur conseiller en communication en privé.

Mais, il y a plus frustrant que de baisser dans les sondages: c'est ne pas y être. C'est aux malheureux absents de ces palmarès de la gloire que je m'adresse.

 A vous qui rêvez d'avoir ou de retrouver une cote de popularité, un indice de confiance, un capital de sympathie.

Vous les maires de petites communes qui visez le Conseil Général avant de rêver au Palais-Bourbon et de dormir au Sénat. Vous les frais diplômés de l'ENA qui n'en êtes qu'à l'ébauche de votre plan de carrière et vous demandez si vous avez pris la carte du bon parti. Vous les gendres de députés qui ne vous contenterez pas longtemps d'être attachés parlementaires. 

Mais aussi vous que l'on a oubliés après avoir été les vedettes de l'Ifop ou les stars de la Sofres, tous les Robert Hue, les Giscard, les Pierre Mauroy, les Douste-Blazy, les Chevènement, les Edith Cresson, les Jean-Pierre Soissons.

Je propose donc de créer un institut de sondage qui prospecterait ce marché où la demande est forte et où l'offre est nulle. Contre une cotisation modique (pas trop modique quand même, il y aura des frais et il faut bien vivre), les clients auront la possibilité de comparer leur quasi-anonymat à celui d'autres anciennes ou futures célébrités. 

Notre échantillon sera représentatif de la rentabilité que nous escomptons de cette nouvelle entreprise. Son objectivité sera modérée par son indulgence et les réponses traitées et interprétées avec le souci d'un service personnalisé de qualité.
 
La seule publication des résultats par des journalistes amis (et les journalistes seront nos amis, faites- nous confiance!) ouvrira ou rouvrira à nos fidèles clients les portes de la célébrité.

Un peu comme le second marché ou le hors-cote sont des marchepieds pour accéder au CAC 40.

Et à ce propos, puisque vous m'y faites penser, des actions de cette nouvelle entreprise seront prochainement proposées à l'épargne publique.

A vos tirelires!