Franchement, tout ça commence à m'agacer. Tiens, l'Ukraine, pour commencer. Qu'est-ce que j'en ai à foutre de l'Ukraine, de sa partie orientale et de sa Crimée? Hein? Au cours de l'Histoire, elle a été russe, polonaise, autrichienne, tatar, cosaque, turque et j'en passe: ses frontières n'ont cessé de se balader au gré de ceux qui en étaient les maîtres. Quand elle était soviétique, est-ce que l'Occident s'en préoccupait? Et maintenant, on voudrait nous faire croire que nous devons nous y intéresser? Tout ça pour aller titiller Poutine jusque sous ses fenêtres alors qu'on n'osait rien dire à Staline et à tous ceux qui lui ont succédé?
Et Obama, de quoi se mêle-t-il? Qu'est-ce qui lui prend de vouloir étendre le "bouclier de l'OTAN" jusqu'aux frontières de la Russie? Il ne se souvient pas de l'affaire des missiles russes à Cuba et de la réaction de Kennedy quand il a appris que les fusées de Krouchtchev étaient installée si près de chez lui?
Et il n'y a pas que l'Ukraine, il y a ces cinquante milliards de prétendues économies qu'on veut nous faire avaler. Des économies? Mes genoux! (je suis poli, ce matin). Des économies alors qu'on augmente les impôts, qu'on diminue les prestations sociales et qu'on "gèle" les retraites. J'y croirais à ces économies si on rognait sur les privilèges des gens en place, si on se penchait un peu sur la fonction publique pléthorique (pleine d'emplois à la limite du fictif et qui a encore augmenté de 0,3% en 2012), le statut des fonctionnaires, leurs retraites (sans oublier les "régimes spéciaux") et puisqu'on va par là, les subventions à la presse aux ordres, aux syndicats non représentatifs, aux associations-bidon sans oublier bien sûr, non pas seulement le train de vie de l'état, mais celui de ceux qui s'en servent au lieu de le servir.
Ce n'est pas une libération d'otages (des journalistes) de temps en temps avec embrassades à Villacoublay, incapable d'enrayer la chute de Pépère dans les sondages, qui va me remonter le moral. Surtout quand on vient d'apprendre que le Mujao (oui, ce groupe islamiste que nous avons prétendument "vaincu" au Mali) a assassiné un des otages (pas journaliste, lui) qu'il détient.
Je n'oublie pas la pantalonnade qu'on nous joue à propos des jeunes "Français" (guillemets de rigueur) qu'on veut empêcher de quitter le territoire pour faire le djihad en Syrie s'ils sont mineurs mais qu'on laisse partir s'ils ne le sont plus. Et qu'est-ce qu'on en a à cirer si des gens vont combattre Bachar? Ce n'est pas ce que voulait faire Pépère il y a quelque temps? Alors de quoi se plaint-il? Pardon? J'entends mal. C'est parce qu'ils sont islamistes radicaux et qu'ils risquent de revenir chez nous? Il n'y a qu'à pas les laisser rentrer. Si la Syrie leur plaît, qu'ils y restent. Mais, nous dit-on, ils sont français (la faute à qui?) et ils ont été radicalisés chez nous: et ça c'est un problème. Un problème qu'on va résoudre en surveillant internet et tutti frutti. Eh bien moi je vous le dis, c'est du foutage de gueule. A force de caresser l'Islam dans le sens du poil de la barbe du Prophète, ça devait arriver. et d'ailleurs, on continue: pour ne pas froisser les barbus, on met tous les intégristes dans le même sac, les cathos et les musulmans, les partisans de la Manif pour tous et les islamistes djihadistes. Mais, que je sache, les premiers ne partent pas en Syrie défendre les chrétiens d'orient que les djihadistes massacrent, comme chez nous des dindes à Noël. D'ailleurs, ils devraient, y aller, les cathos, ça ajouterait encore au bordel ambiant, là-bas comme ici.
Donc on va lutter contre l'intégrisme qui se développe en France. Mais voilà, comment faire? Comment reconnaître un intégriste qui radicalise les "jeunes" de nos riantes cités, se demandent nos braves policiers? On pourrait déjà leur suggérer d'aller au Bourget écouter parler les organisations islamistes ou alors s'interroger sur la multiplication des commerces hallal et plus simple encore, leur dire que, de même que ceux qui s'habillent en soldats ont de grandes chances d'être militaires, que celles qui s'habillent en bonnes soeurs sont vraisemblablement des bonnes soeurs, de même, ceux qui s'habillent en musulmans (voile ostensible pour les unes, djellabah et babouches pour les autres) ont de grandes chance de ne pas être aussi modérés qu'on veut bien le croire.
Reportez-vous vingt ans en arrière et demandez-vous si cette multiplication de signes extérieurs de musul-manie qu'on observe aujourd'hui n'aurait pas alors attiré l'attention des "services".
Et le chômage?, me direz-vous. Depuis le temps que tous ceux qui ont été élus pour réduire le chômage ont tenu les rènes du pouvoir, on devrait atteindre le plein emploi. A moins que ce ne soit pas possible, que ce soient tous des incapables ou -plus vraisemblablement -qu'ils veulent bien feindre de s'attaquer aux effets sans pour autant lutter contre les causes.
Les causes? On devrait peut-être les chercher dans les abus de cette société de consommation qui nous rend l'inutile indispensable ou dans cette mondialisation forcenée (voir mon article de dimanche dernier). Se dire que si le commerce équilibré est une bonne chose, on ne devrait pas admettre que des esclavagistes fassent du profit sur les miséreux du tiers-monde en vendant en France des produits de qualité médiocre aux chômeurs qu'ils ont privés de leur emploi.
Et ... et ...
Je m'arrête ici. Je pourrais continuer encore longtemps comme ça.
Vous complèterez vous-mêmes.
Mais vous comprenez qu'il y ait de quoi être agaçé.