Faire voter les électeurs de droite pour des candidats de gauche, une manifestation d'attachement à des "valeurs républicaines" qui transcendent les clivages partisans?
Peut-être.
Mais aussi une question d'intérêt.
En se sabordant à l'occasion de ce second tour, la droite et le centre préservent l'avenir.
Perdus pour perdus, balayés par l'erreur du seuil de 12,5%, exclus du second tour dans de nombreux cantons, ils ne peuvent plus qu'adopter sur le tard une posture vertueuse.
Si la droite et le centre appelaient à voter pour le FN, ils ne feraient pas que reconnaître leur défaite, ils risqueraient aussi de voir les électeurs de droite prêtés au FN ne pas revenir vers eux lors des prochaines consultations.
Alors que le "front républicain" n'est que provisoire. Il se défera aux prochaines élections.
Et comme le dit Pascale "Nous aurons d'autres scrutins pour brandir nos couleurs"
Sauf si, lassés de ces petits arrangements entre amis, les Français envoient Marine Le Pen en seconde position le soir du premier tour des présidentielles.
Le "Front républicain" a peut-être de l'avenir!