Aquilino Morelle, l'homme qui conseillait Pépère lorsqu'il ne se faisait pas cirer ses chaussures à l'Elysée et était "soupçonné" de conflit d'intérêts, n'a plus de boulot depuis qu'il a été viré par Moi, président. Mais on ne risque pas de le rencontrer en train de faire la queue à Pôle emploi pour se voir proposer un bilan de compétences ou une formation de manutentionnaire, non. Car il fait toujours partie de l'IGAS où, paraît-il, ses collègues ne voient pas son retour d'un bon oeil.
Pas de problème pour lui: il touche toujours son traitement en attendant que l'on prenne une décision définitive à son endroit, c'est à dire qu'il trouve un point de chute ailleurs où il ne dérangerait personne. Ce qui prouve d'une part qu'il est loin d'être indispensable, d'autre part qu'il est fonctionnaire. Ce n'est pas dans une entreprise privée qu'on verrait ça.
Mais il y a plus rigolo (merci heureux contribuables!): il peut bénéficier des dispositions de l'article 30 de la loi du 13 juillet 1983 (dont je vous recommande vivement la lecture) qui permet de suspendre avec traitement un agent dont le comportement serait jugé fautif (source).
Une suspension qui pourrait être aussi définitive que le maintien du traitement si on applique l'idée de François Chérèque, ex-patron de la CFDT et actuel directeur de l'Igas: mettre Morelle en congé avec traitement. En attendant la retraite?
Une méthode qui, si elle était plus généreusement uitilisée, inverserait enfin la courbe du chômage.
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On sait qu'on est arrivé à la campagne quand les gens qui bavardent sur le pas de leur porte interrompent leur conversation et se retournent pour voir passer votre voiture.
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