Un collectif contre l'islamophobie en France se lance dans une campagne qui veut nous persuader que la crainte que l'Islam provoque chez nombre de Français est non pas une opinion mais un délit (cf ce qui est écrit en bas à droite de l'affiche refusée par la RATP). Et un délit peut vous mener en prison, il faut le savoir.
Si ça, ce n'est pas de l'amalgame, c'est sacrément bien imité. Si l'éventualité de se retrouver derrière les barreaux n'est pas une menace, qu'est-ce que c'est?
D'abord une phobie n'est pas une opinion, c'est une crainte. Ce peut aller jusqu'à une peur et même une peur irrationnelle et maladive. Mais ce n'est PAS une opinion.
Pas plus que la claustrophobie ou l'arachnophobie.
Cette peur est-elle irrationnelle? C'est à voir.
Est-il irrationnel de craindre une religion qui se dit "de paix et d'amour" et dont on peut voir les effets dans tous les pays où elle est la religion dominante? Est-ce irrationnel de s'indigner du fait que c'est au nom de cette religion que le nord du Mali est sous la coupe d'illuminés criminels? Est-ce irrationnel de plaindre les femmes du Pakistan ou les Coptes d'Egypte? Est-ce irrationnel de constater que les "printemps arabes" on débouché sur des hivers islamistes?
Est-ce irrationnel de craindre une religion au nom de laquelle on a lancé des avions sur les tours de Manhattan, fait sauter des trains en Espagne, des bus à Londres ou assassiné des Juifs à Toulouse?
On nous objecte que la majorité des musulmans de France sont "modérés". Peut-être. Cela laisse quand même la place à une minorité qui ne l'est pas. Pour la modération des musulmans du monde, c'est loin d'être aussi assuré.
On nous objecte aussi l'Inquisition et ses bûchers. Il est vrai que si j'avais vécu en Espagne il y a quatre siècles, en ma qualité de mécréant, j'aurais certainement été mort de trouille et j'aurais fait très attention à ce que j'aurais pu dire ou faire, ne pas dire ou ne pas faire.
Mais aujourd'hui, en France, l'inquisition ne m'inspire aucune crainte. Vraiment aucune.
Et même si cette crainte (crainte et non pas peur) de la place croissante que l'Islam occupe en France était irrationnelle, en quoi constituerait-elle un délit?
Et si elle était rationnelle et fondée? Serais-je pour autant un délinquant?
N'est-il pas rationnel de craindre des gens qui semblent paisibles mais dont les mobiles irrationnels peuvent déboucher subitement sur des actes irrationnels? Torquemada, Savonarole ou Ben Laden étaient "normaux" avant de faire parler d'eux.
Cette campagne me paraît une nouvelle étape du grignotage de notre société auquel procède l'Islam et cela avec un certain succès.
Au point que je me demande combien de temps il faudra pour que le "aussi" qu'on peut lire au bas de cette affiche disparaisse de la prochaine.
Posons-nous cette question: les discours, les comportements et les revendications de ces "modérés" d'aujourd'hui ne nous auraient-il pas semblés extémistes en 1980?
La RATP a refusé l'affiche. En acceptant, elle aurait cautionné le discours qu'elle porte et autorisé la propagande religieuse d'autres églises ou sectes (pourquoi pas les évangélistes, les Mormons, la scientologie ou les témoins de Jéhovah?). En la refusant elle permet à ses concepteurs de prouver cette "islamophobie" et d'en accuser la RATP. "A ce jour, nous nous interrogeons sur les motivations réelles de cette fin de non recevoir", déclare une responsable du collectif.
Ben voyons!
Et que Ganesh vous caresse de sa trompe!
PS: Il y aurait beaucoup à dire sur la scène qui figure sur cette affiche.
- sur le même sujet, cet article de Didier Goux
- sur la victimisation celui du Dr WO