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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 19:40

Eric Besson vient d'annoncer qu'on va former de futurs imams dans les universités publiques. On va leur expliquer les Droits de l'Homme, la laïcité, la démocratie et toutes ces choses qu'on ne trouve pas dans le Coran et qui -selon certains- sont incompatibles avec son contenu.

Alors là, je ne rigole plus!  JE-NE-RI-GO-LE-PLUS!

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 12:33

Un rapport rédigé par deux membres éminents de la Commission de Régulation de l'Energie nous apprend que le réseau EDF ne cesse de se dégrader au point que les agents d'ERDF sont obligés de gérer au jour le jour les interventions d'urgence au lieu d'entretenir le réseau.

Citant Le Parisien, Le Monde.fr ajoute:

"Faute d'investissements suffisants, le réseau de distribution d'EDF est en piteux état. Particulièrement en zone rurale. Pis, son mauvais entretien le rend de plus en plus vulnérable aux aléas climatiques",

Dire qu'il a fallu deux membres "éminents", comme les qualifie Le Parisien, pour faire cette découverte!  Des membres pas éminents n'auraient-ils pas amplement suffi à la tâche. N'admet-on dans la CRE que des membres éminents? Dans quelle commission-placard sont relégués les membres non éminents? On ne le saura jamais. Encore un mystère de la Haute Administration.

Quoi qu'il en soit ce rapport ne m'a rien appris que je ne sache déjà depuis longtemps. Un exemple récent: vendredi soir, coupure d'électricité dans ma "zone rurale" et ses environs; le courant est revenu dans la nuit; samedi, rebelote pendant une bonne partie de la matinée.

Comme on peut le constater, cette commission et les éminences qui la composent se sont bien compliqué la vie et ont gaspillé du temps et de l'argent alors qu'il suffisait de me téléphoner. Mais peut-être ont-ils craint que je ne déverse sur eux ma mauvaise humeur?

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 17:08

Déjà très généreusement renfloués par le Trésor américain, Fannie Mae et Freddie Mac, les joyeux duettiste du crédit immobilier US (les subprimes, ça ne vous rappelle rien?) viennent de demander une rallonge: dix-neuf milliards de dollars à eux deux pour combler leurs dernières pertes ... qui seront suivies des prochaines. "En raison des tendances actuelles sur les marchés immobilier et financier",  a indiqué Fannie Mae, "nous continuons à prévoir des déficits nets à l'avenir, et donc nous devrons obtenir des financements supplémentaires du Trésor".




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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 16:57

Pour enrayer la crise, on a débloqué, injecté, prêté, garanti, cautionné dans tous les sens et à coups de dizaine de milliards.

Les spéculateurs jonglaient avec les dettes, on leur en a donné jusqu'à saturation.

Maintenant le déficit est mondialisé. Tout le monde doit du pognon à tout le monde.

Le remboursement? Mais la croissance, bien sûr! (c'est ici qu'il faut rire, si, si).

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 18:26

Sous le titre: "Crise grecque : mobilisation générale contre le risque de contagion mondiale", le Monde.fr nous apprend que non seulement la situation est grave ( "les difficultés de l'Union monétaire, et son incapacité à juguler la crise, donnent des sueurs froides à la communauté internationale") mais aussi qu'il est urgentissime d'y trouver une solution.

Même les Etats-Unis s'inquiètent car il ne s'agit plus d'une crise qui frappe la petite Grèce, ni même d'une crise européenne mais du risque d'effondrement d'un pan entier de l'économie mondiale. Et Obama a fait savoir qu'il a téléphoné à Angela Merkel (et pas à Sarko?) pour affirmer ensuite qu'ils étaient d'accord pour une réponse politique vigoureuse des pays concernés et [...] une réponse financière vigoureuse de la communauté internationale".

Parallèlement les états de la zone euro ont fait savoir qu'ils allaient "accélérer" les efforts de réduction des déficits et qu'ils souhaitaient un "renforcement" du pacte de stabilité et de croissance.

Hier, quarante-sept banques européennes ont demandé à la BCE d'acheter des emprunts d'état ce qu'elle aurait, pour l'instant, exclu.

Résumons:

- par  un recours systématique à l'endettement, les pays occidentaux ont fabriqué un déficit ingérable puisque nombre d'entre eux sont contraints d'emprunter pour payer les intérêts d'une dette gagée sur une croissance hypothétique.

- le pacte de stabilité va être "renforcé" comme s'il était déjà très fort (je ricane). J'oubliais: ce pacte est aussi "de croissance" (et là, je ricane encore).

- on va donc prendre des mesures et parmi celles-ci, on va faire à nouveau appel à l'endettement mais cette fois-ci vis-à-vis de la BCE en lui fourguant des emprunts d'état qui vont creuser un peu plus le déficit.

Le monde est sur un vélo instable et sans frein engagé sur une pente de plus en plus forte qui mène à un précipice. La seule solution possible est donc de continuer à pédaler de plus en plus fort.

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 14:26

Les mots sont à tout le monde! Nom de d'là!

Pourquoi ce coup de gueule?

Parce que j'ai entendu hier des gens qui causaient dans le poste pour me dire que certains politiciens de droite osaient utiliser dans leurs discours les mots de "laïcité", de "dignité de la femme" et même de "République".

Ils voyaient une incompatibilité entre ces mots et les opinions de ceux qui les prononçaient et donc un mensonge fondamental qui n'avait pour but que de dissimuler des opinions peu avouables.

Il est évident que si on interdit à ses adversaires d'utiliser une partie des mots qui se trouvent dans le dictionnaire, on a plus facilement ... le dernier mot.

PS: Je ne suis pas de droite.

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 08:53

Des experts plus économistes les uns que les autres (ou des économistes plus experts) envahissent les radios et les télés pour nous expliquer leurs récentes découvertes. Ce que vous savez déjà si vous avez lu mes articles au lieu de vous contenter de regarder les photos. Je résume leurs propos: l'euro va mal et sa santé n'est pas partie pour s'améliorer. Seule la faiblesse du dollar (le déficit américain est abyssal) nous protège provisoirement de la catastrophe monétaire. Si l'euro sombre, ce qui est loin d'être exclu, le dollar ne sera plus protégé et risque de sombrer à son tour.

Ne restera à flot que le yuan, (et peut-être d'autres monnaies exotiques; pourquoi pas la roupie ou le réal brésilien?).

Et alors?

Alors deux choses

- les "investisseurs" se rabattront sur d'autres placements que la monnaie et spéculeront sur les matières premières (pétrole, minerais), sur les produits agricoles (blé, riz, soja, maïs etc) ou -directement- sur les terres agricoles dont les prix vont s'envoler.

- parallèlement ces pays très peuplés se retrouveront avec les seules monnaies fortes de la planète et pourront satisfaire leur demande croissante au détriment des pays à monnaie affaiblie (devinez de qui je parle).

Et alors?

Alors on constatera que le pétrole, les matières premières, les produits et les terres agricoles ne sont pas en quantité infinie. En d'autres termes, quand les pauvres ne pouvaient pas se les payer, il y en avait toujours assez pour les riches.

Mais là, ce sera différent. On s'apercevra enfin que les Chinois sont très-très nombreux et qu'ils ne sont pas les seuls à l'être.

Heureusement, les pays nouveaux-pauvres (l'Occident pour simplifier) sont aussi ceux qui ont des arsenaux nucléaires et des armées bien équipées pour défendre leurs intérêts.

Heureusement?

 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 17:30

Plaignons la Grèce. Pauvre Grèce! Et aussi pauvre euro mis à mal par les déficits de ce petit pays! De lui seul? Voire! Le déficit français n'est pas mal non plus et ceux d'autres pays européens le valent bien. Le pacte de stabilité que ceux qui nous ont "vendu"  l'euro avaient juré la main sur le coeur de respecter pour obtenir notre "Oui" n'était donc qu'une promesse d'ivrogne (et/ou de politicien car l'un n'empêche pas l'autre comme on sait).

La crise grecque a du bon. Elle permet à la France de se cacher derrière pour, discrètement, commencer à faire un début de ménage dans la gabegie de ses comptes publics. A l'issue du séminaire gouvernemental consacré à la lutte contre le déficit public, François Fillon a publié un communiqué dans lequel il expose le résultat de ses réflexions. Il est inutile que vous vous penchiez avec un dictionnaire (à condition de lire l'alphabet grec) sur le plan de rigueur imposé à la Grèce, le plan Fillon vous en donne une idée assez approchante. On peut y lire en effet que: " Pour les trois années à venir, ... les dépenses de l'Etat, hors charges d'intérêt de la dette et hors dépenses de pensions, seront gelées en valeur".

Comment va-t-on arriver à ce résultat? On connaît le programme: non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, chasse aux niches fiscales (pas toutes; on parie?) mais aussi "réexamen" des aides économiques (à la construction de logements…),  des aides à l'emploi (contrats aidés…) et des aides sociales (aide au logement, allocation adulte handicapé…).

Plus fort encore "chaque euro dépensé par l'Etat peut être remis en cause en fonction de son efficacité", a-t-il déclaré.

Voilà une phrase qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd.

Un exemple au hasard: le président de la République qui a augmenté son salaire quelque temps après sa prise de fonction a-t-il fait la preuve de son efficacité? Certains esprits chagrins en doutent et pourraient estimer qu'il serait juste de "remettre en cause" quelques uns des euros que l'Etat dépense pour rémunérer ses services.

Oui, mais en fonction de quels critères?

Alors, je propose qu'on utilise un critère objectif: indexer son salaire sur sa cote de satisfaction.

Indice100: la cote de satisfaction de mai 2007.

A vous de faire le calcul. Je ne vais quand même pas vous mâcher le travail!


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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 11:32

Besancenot manifestait hier pour soutenir "le peuple grec". Oubliant, volontairement je l'espère pour lui, que les Grecs sont autant les victimes que les complices de la mauvaise gestion de leur pays (clientélisme, corruption, évasion fiscale etc), il proposait ses solutions:

- annulation de la dette de la Grèce.

- création d'une agence bancaire européenne accordant des prêts à taux zéro.

Pour la monnaie européenne, une bouée de sauvetage ... en béton!

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 21:33

Ceci est, bien sûr, la suite de Turlupins (1).


Les prêteurs ne prêtent que s'ils ont l'espoir d'être un jour remboursés avec un intérêt qui, d'une part, couvre le risque de faillite de l'emprunteur et, d'autre part, les consolera du fait de ne pouvoir, pendant la durée de l'emprunt, disposer pour leur usage personnel de l'argent qu'ils ont avancé.

 

En ce qui concerne les états dont le déficit se creuse, la capacité de faire face aux remboursements s'estime en fonction de deux possibilités:

- l'amélioration de la gestion des finances publiques.

- la création de nouvelles richesses.

 

Avec la crise actuelle, celle de la Grèce mais aussi celle de tous les pays de la zone euro dont le déficit commence à inquiéter (on parle déjà de l'Espagne, du Portugal, de l'Irlande; on parlera bientôt l'italie, de la Grande-Bretagne et de la France), l'amélioration de la gestion des finances publiques -la "réforme de l'Etat" comme on le dit pompeusement en hexagon vernaculaire- se heurte à l'opposition farouche des syndicats et des partis de gauche. Il suffit de prendre des nouvelles de ce qui se passe aujourd'hui à Athènes ou à Thessalonique pour s'en convaincre. Les plans de rigueur passent mal quand ils n'affectent pas les privilèges, ne réduisent pas les inégalités et épargnent aux responsables (aux coupables?) l'obligation de rendre des comptes.

 

Quant à la création de nouvelles richesses, c'est à dire la croissance, elle reste une hypothèse, un espoir, un horizon lointain que l'on atteindra peut-être un jour ... dès qu'on sera sorti de la crise! (rajoutez autant de points d'exclamation que la phrase précédente vous paraît nécessiter). Et pourtant, c'est cette croissance, plus que la rigueur qui donne de la valeur aux obligations d'état et autres titres d'emprunt.


Car, c'est là qu'on touche le fond du problème: la croissance n'est pas recherchée pour améliorer le niveau de vie des citoyens mais en réalité pour gager les emprunts et espérer les rembourser. En d'autres termes, il y a belle lurette qu'on n'emprunte plus pour investir et favoriser la croissance. On compte sur la croissance pour rembourser ses dettes. Au lieu de chercher à s'enrichir, les états en déficit font tous leurs efforts pour ne pas s'appauvrir, donc pour éviter que les agences de notation ne dégradent leur dette et que ceux qui ont dans leur portefeuille les titres toxiques émis par des pays sur-endettés ne cherchent à les vendre à n'importe quel prix.

En attendant, on continue à emprunter pour faire face aux échéances quand ce n'est pas pour payer les intérêts des emprunts précédents.


Heureusement nous sommes bien gouvernés: (arrêtez de ricaner!) et notre ministre des Finances vitupère contre les agences de notation (hou les vilaines!) qui sèment la panique sur les marchés (méchants spéculateurs!). Elle voit dans la création d'une agence de notation européenne la solution à tous ses problèmes. Agence "indépendante", bien entendu. Indépendante de qui? La garde des sous ne le dit pas. On peut se demander quelle serait la crédibilité d'une telle agence si elle était constituée de ceux qui, à Bruxelles, ont approuvé les comptes de la Grèce.


Heureusement aussi, la France sait gérer ses budgets: c'est le pays européen qui détient le plus de dette souveraine grecque et qui va en engranger encore avec sa participation au plan de sauvetage. Dans un article du Monde, d'hier, on apprend que l'Etat n'est pas le seul à faire de "bons placements". Nos banques françaises "que le monde entier nous enviait" quand la crise des subprimes a éclaté, savent flairer les bonnes affaires: "..., l'exposition du secteur bancaire français à la Grèce, toutes créances publiques et privées confondues, atteint plus de 59 milliards d'euros selon la Banque des règlements internationaux (BRI). Toujours dans le même article du Monde, on pouvait lire le paragraphe suivant: "Il y a trois semaines, confie un financier de Londres, plusieurs banques britanniques se sont vues proposer plusieurs centaines de millions d'euros de dette souveraine grecque, de la part d'une grande banque française, résolue à s'en débarrasser. D'autres tentatives de cessions ont été engagées, mais les acheteurs sont rares".


C'est sur des bases aussi fragiles, sur des dogmes aussi irréalistes, avec des politiciens aussi aveugles (preuves vivantes qu'on peut réussir dans ce métier en étant à la fois instruit et idiot à la seule condition d'être surdosé en testostérone) qu'on a fait l'Union Européenne et créé la monnaie commune.

 

Il n'est jamais trop tard pour bien faire nous apprend enfin Le Monde: "Selon nos informations, pour éviter de mauvaises surprises, l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) et l'Autorité des marchés financiers (AMF) viennent d'écrire à toutes les banques françaises, afin d'obtenir, dans des délais rapides, le montant de leur exposition aux dettes de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne et de l'Irlande". La France commence donc à s'inquiéter.


Ce qu'on ne sait pas, c'est si les homologues étrangers de l'ACP et de l'AMF n'ont pas posé à leurs banques la même question à propos de la dette souveraine française. A leur place, je n'hésiterais pas à me renseigner.


Des Turlupins, je vous dis! C'est là où je voulais en venir.


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(Henri Jeanson)

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