Une veuve iranienne a été condamnée à mort par lapidation pour adultère ("relations illégales" après la mort de son mari) et pour complicité dans le meurtre de celui-ci.
Puisque, de toutes façons, d'après la charia, les deux crimes vous valent la lapidation, Mesdames les Iraniennes, n'hésitez pas à trucider votre mari avant la séance de galipettes.
Au moins vous ne risquez pas d'être surprise en pleine action.
Bon, arrêtons de rigoler. C'est sérieux.
On reprend.
Protestations diverses (Amnesty, BHL, Milan Kundera etc) car les défenseurs de la dame soutiennent que l'accusation de complicité de meurtre, ajoutée après coup, est forgée de toutes pièces.
Protestation en retour du porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien: "Occupez-vous de vos oignons et foutez-nous la paix" (je résume).
Quand même! Adultère et complicité d'assassinat, c'est comme chaude-pisse et première communion: ce n'est pas le même cierge qui coule!
Mais alors, pas du tout.
Ceux qui ont fait leur première communion en savent quelque chose: ils peuvent comparer.
C'est un peu comme si les coupables d'un braquage de banque avec prise d'otages devaient en plus payer une amende pour stationnement en double file. Ou si le stationnement en double file coûtait vingt ans.
L'Iran veut être pris au sérieux. Avec des affaires comme celle-là, il est pris au tragique.