Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droit des femmes (les hommes, circulez!), veut que faire la place dans les manuels scolaires aux orientations sexuelles des écrivains, artistes et personnages étudiés par nos "chères têtes blondes", orientations qui, selon elle, éclairent leurs œuvres et permettent de mieux comprendre leurs actions.
Disons tout de suite que ce serait plutôt le boulot du ministre de l'Education mais il est trop occupé avec la dépénalisation du cannabis.
Revenons au Lagarde et Michard.
L'homosexualité (car c'est surtout de cela qu'il s'agit) de tel ou telle sera donc dévoilée à la jeunesse.
Bon. Mais encore faut-il qu'on sache qui faisait quoi, comment, avec qui et en quoi ça a pu influer sur leurs oeuvres! Et on ne le sait pas toujours.
Mais pourquoi seulement les homos? Pourquoi cette discrimination?
Et la pédophilie? Et le sadisme hard? Et le priapisme? Et le viol? Et la nymphomanie? Et la zoophilie? Et le téléphonisme rose? Et la putomanie? Et ta soeur?
Toutes choses qu'on a tendance à garder secrètes pour éviter les ennuis. Qui va les découvrir? Qui va les raconter?
Avec Najat, on veut tout connaître. Condition nécessaire pour tout comprendre.
Y a pas d'raison! Le public a le droit de savoir, comme disent les paparazzi.
Et puisqu'on va par là, qu'en est-il des auteurs et artistes vivants ou de ceux qui ne sont morts que très récemment? Hein?
Certains ont fait leur "coming-out", je suis d'accord. Mais les autres?
Enfin, si la chose a une telle importance, il serait également bon de tout savoir des orientations, déviations, perversions et pratiques sexuelles de ceux qui nous gouvernent ou aspirent à le faire (wikipédia va avoir de nouveaux lecteurs!) dans la mesure ou elles expliqueraient "une grande partie de leur œuvre", pour reprendre la phrase de la ministre et donc influeraient sur la vie quotidienne des Français.
Allez, les gars, les filles et les entre-deux, ne soyez pas timides! Dites-nous tout qu'on puisse voter en toute connaissance de cause!
Vous m'objecterez que nous avons déjà eu un exemple de cette sortie de placard (ou de la salle de bain) avec les aventures de DSK qui a vu, après l'affaire du Sofitel, exposer ses goûts, ses habitudes et ses activités extra-FMIstes sur la place publique.
Il s'en serait bien passé, je pense. Et le PS aussi. Même si, selon certains, ça expliquerait une grande partie de l'oeuvre de celui qui a failli devenir président de la République.