Les grosses têtes de l'Europe avaient inventé le FESF pour "sauver l'euro" et, pour consolider ce Fond Européen de Stabilite Financière, ils en avaient rajouté une couche: le MES (Mécanisme Européen de Stabilité). Et on allait voir ce qu'on allait voir.
Des difficultés? Un pays en déconfiture?
MES-Zorro arrivait avec plein de sous qu'il empruntait bien sûr (tout le monde emprunte à ces vilains marchés) et qu'il garantissait juré-promis-craché.
Bien attrapés les marchés qui craignaient de ne pas revoir leur sous.
Bien attrapés ceux qui n'avaient pas confiance dans l'euro.
Et qui hésitaient à prêter à des pays à l'économie brinquebalante.
Ils appellent ça un "risque de crédit", porte ouverte à la spéculation.
Mais avec notre MES en béton, même pas mal.
Nananère et bisque bisque rage!
Damned! La mécanique bien huilée se grippe.
Car voilà-t-y pas que Moody's dégrade le MES!
Celle-là on ne s'y attendait pas. On n'avait rien vu venir.
Avec une perspective négative en plus!
Il faut dire que parmi les participants au MES, il y a la France dégradée récemment à cause de sa "perte de compétitivité graduelle et soutenue", ses "perspectives budgétaires incertaines" et ses hypothèses de croissance "exagérément optimistes".
Ils sont bien polis chez Moody's. Ils n'ont pas dit un mot sur Moscovici, Sapin, Montebourg et Hollande.
N'empêche, ils ont dû se sentir visés, nos "réenchanteurs de rêve français".
Et ce n'est pas la solution provisoire de l'affaire Mittal qui va encourager les investisseurs et rassurer les gens à qui on demande des sous.