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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 22:14
Dans son article "Elections européennes: vers une nouvelle défaite citoyenne", Pierre prêche avec talent et conviction contre l'abstention qui risque, d'après les plus récents sondages, d'atteindre des sommets  et ce aussi bien en France que dans beaucoup d'autres pays de l'Union. Je conseille donc à mes aimables lecteurs comme à mes douces lectrices d'aller lire son article avant de reprendre celui-ci. Pour juger un débat, ne faut-il pas entendre les deux parties?

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De retour? Alors, c'est parti!

L'abstention n'a pas de si mauvais côtés.

Il est vrai que si nous étions, comme il le dit, des "citoyens", l'abstention serait peut-être une défaite. Mais en France comme en Europe, ne sommes-nous pas devenus depuis quelque temps plutôt les "sujets" d'un pouvoir qui nous ignore quand il ne nous méprise pas ("casse-toi, pov'con!") que des citoyens de plein droit? N'est-ce pas plutôt par une abstention massive que nous pouvons, cette fois-ci, en refusant de participer à une compétition qui ne concerne réellement que ceux qui s'y affrontent, revendiquer la restitution de ce statut de citoyens dont nous avons été dépossédés?

Ne tombons pas dans l'ornière du "tous pourris" même si Pierre affecte de croire que c'est là que réside l'essentiel de la motivation des abstentionnistes. La consultation à laquelle on nous appelle va nous permettre de dire beaucoup plus que notre méfiance dans l'honnêteté ou la compétence des élus.

S'abstenir ne sera pas abandonner le terrain à qui voudra l'occuper. Ce terrain, le peuple en a déjà été exclu par cette politique qui est devenue "l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde". Si elle est importante, l'abstention sera la manifestation d'un véritable contre-pouvoir, ou plutôt d'un pouvoir "contre". Contre quoi? Contre la direction qu'ont prise l'Union en général et les états en particulier et qui nous a amenés à la crise que nous traversons, crise économique mais aussi politique où l'on voit les uns entretenir mollement les mécontentements et les autres s'accrocher à leurs privilèges.

Ce ne sera pas non plus laisser le champ libre aux lobbies
. Les lobbies n'ont que faire de notre vote, nous ne sommes pas ceux qu'ils sollicitent ou corrompent. D'ailleurs, qui peut garantir qu'après les élections, les lobbies n'auront plus pignon sur rue à Bruxelles et leurs entrées au Parlement?
Dans quel programme des partis institutionnels peut-on lire qu'ils seront interdits de séjour dans les coulisses du pouvoir? Ou même interdits tout court?

Si le citoyen avoue sa méconnaissance du fonctionnement de l'UE et s'il en tire argument pour refuser de donner ce qu'il perçoit comme un chèque en blanc, est-ce sa faute ou celle de ceux qui ont négligé de l'informer et de l'impliquer? Il semble qu'en moins d'un demi-siècle d'existence, l'idée européenne ait réussi à accumuler autant de strates de pouvoir, de privilèges et de dysfonctionnements que nos vieux pays en plusieurs siècles. Et on voudrait qu'en quelques jours on rattrape des années de retard en écoutant quelques beaux échantillons de langue de bois dans les meetings électoraux?

Voter est un droit et c'est aussi un devoir. Certes, mais ce droit est enserré dans des limites si étroites, si contraignantes et son exercice débouche sur un tel abandon de pouvoir qu'il n'est plus qu'un simulacre: celui de participer à un plébiscite dans lequel le vote signifie une approbation du système et l'abstention un refus. Dans ce cas, pour beaucoup, la meilleure façon d'exercer son droit c'est de refuser d'accomplir son devoir.

Bien sûr, il y a le vote-sanction, celui que Pierre appelle le vote "de travers". Et pour d'autres raisons que lui, je le considère comme néfaste. Sanction contre Barroso ou contre Sarkozy (QGLCDST!), il reste un vote qui, au mieux, ne pourra, en envoyant une poignée de députés à Strasbourg, que verser quelques grains de sable dans une machine qui est déjà grippée.

L'abstention a de bon côtés.

La poussée abstentionniste se renforce. Aux habituels pêcheurs à la ligne et à ceux qui par principe ne votent pas viennent s'ajouter ceux qui ont décidé de faire de leur abstention ou plutôt de leur non-vote l'expression de leur volonté d'être des citoyens à part entière et non des points de pourcentage pour soirée électorale.

Et ils ont des arguments. La plupart viennent d'être exposés. Mais il y a un autre, au moins aussi convaincant que les précédents: celui du mode de scrutin dans lequel les abstentionnistes voient la preuve sinon du mépris de l'électeur-citoyen (quoique beaucoup aillent jusque là), au moins du peu d'intérêt que les partis et les principaux candidats eux-mêmes attachent à son opinion puisque tout est fait pour que le résultat soit joué d'avance. Les partis et les candidats qui participent à la consultation sont complices de ce détournement de la démocratie.

Le scrutin de liste à un tour se déroulera dans de curieuses circonscriptions régionales découpées pour la circonstance. Sur les listes des partis de premier plan, des candidats inconnus, parachutés ou placardisés seront "en position éligible", sous-entendu: élus (on ne saurait mieux dire à l'électeur que son vote n'a aucune importance). Sur ces mêmes listes on a complété avec des candidats "en position non-éligible" (pourquoi se déplacer?). Le vote ne concernera vraiment qu'un tout petit nombre de "seconds couteaux", donc, de l'avis même des partis, des personnalités aux qualités moindres (soyons gentils) que ceux qui les précèdent.

Pour les soixante-douze sièges à pourvoir, il y a pléthore de listes. Même les têtes des listes des petites formations n'ont aucune chance d'étre élues. Et la probabilité est forte que les petits partis ne soient pas représentés du tout. Là encore on signifie clairement que seuls les candidats des partis institutionnels ont une chance d'obtenir un siège. Inutile aux partisans des autres formations de faire l'effort de mettre un bulletin dans l'urne. Autant le mettre tout de suite à la corbeille. Tout est fait pour que ça se passe entre gens du même monde.

La campagne est indigente et tardive, très tardive. On entend les mêmes discours qui, une fois décryptés, ne sont le plus souvent que des resucées de mots d'ordres nationaux. Certains candidats font quand même l'effort de mettre "européen" à la place de "français" mais sans véritable conviction. Pour le reste, des coups poussivement médiatiques, des drapeaux européens, des banderoles, des ballons, des T-shirts de couleurs variées (à porter sur la chemise), de bains dans le lac d'Annecy (pauvre Morin!), des après-midi champêtres ou des meetings de soutien à tous les grévistes (on a l'embarras du choix!). Et puis les éternelles phrases creuses qui ne mangent pas de pain.

L'abstention est donc le "vote utile".

C'est celui qui peut manifeste clairement que le citoyen veut avoir son mot à dire sur la construction européenne, sur son gouvernement et sa gestion. En refusant de participer à cette élection, il peut exiger que l'on organise une véritable consultation, qu'y soit posées de vraies questions et que les candidats y prennent de vrais engagements. Sur combien des sujets dont les politiques se glorifient, le citoyen a-t-il été consulté jusqu'à présent? Quant à ceux sur lesquels il s'est prononcé (le projet de traité constitutionnel en est l'exemple le plus connu), combien ont été menés à bien en tenant compte de son avis?

L'abstention et après?

Ne nous leurrons pas. Au soir des élections, les résultats afficheront les pourcentages obtenus par les différents partis qui se partageront le gâteau des 100% des suffrages exprimés et viendront crier victoire. Les blancs et les nuls seront cités pour mémoire. Le taux d'abstention sera le seul indicateur intéressant. Plus de cinquante pour cent? Près de soixante? Quelle représentativité aura un parti qui aura obtenu le "bon" score de vingt-cinq pour cent de cinquante pour cent soit douze et demi pour cent des inscrits?

On peut rêver. Oui, on peut rêver qu'un mouvement, un parti, une coordination se lève ou se crée pour exiger que soit pris en compte le message transmis par les abstentionnistes et que le monde politique tire les leçons de cette élection. Ce serait une première mais il faut bien commencer un jour.
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 15:44
JE SUIS RICHE!
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 14:46
Aberration tontonnesque et nivernaise, le circuit de Magny-Cours a coûté bon-bon au Conseil Général du département tout au long de son existence tout en étant mal fichu, mal desservi et pauvre en aménagements annexes. "Sans âme", disent les amateurs de vroum-vroum, toujours prêts à employer des grands mots. Et le site de la ville de Nevers sur le sujet, riche en "prestigieux", "ludique" et "exceptionnel" a beaucoup de mal à cacher la déconfiture de la chose.

En plus, y faire tourner des bagnoles coûte cher. C'est pourquoi la FFSA (Fédération Française de Sport Automobile) a, bel exemple de langue de bois, "renoncé au statut de promoteur financier" de l'édition 2009. Donc pas de budget, pas de Grand Prix de France cette année.
Et -on pouvait l'espérer- pas non plus les années suivantes. Cela semblait une décision raisonnable. En effet, la crise est là pour serrer les cordons de la bourse et le Grenelle de l'Environnement (arrêtez de ricaner!), pour nous inciter à lutter contre les inutiles rejets de C02 dans l'atmosphère.

C'était sans compter sans l'agitation de tous ceux qui ont un intérêt à faire rouler des bolides le plus vite possible pour savoir lequel arrivera le premier ... nulle part.

Citons pour mémoire tous ceux à qui leur BX d'occasion ne donne pas toutes les satisfactions qu'ils pourraient en espérer et qui "pilotent" par procuration dans le canapé de leur salon et allons à l'essentiel: le pognon.

Car il s'agit bien de pognon. Plus de Magny-Cours, plus de Grand Prix international, plus de télé (internationale aussi, il n'y a pas que TF1), plus de pub (toujours internationale). Donc plus de boulot ni de pognon non plus pour tous ceux qui gravitent autour de ce bizness.

Il faut donc créer un autre circuit. Ce serait dans les Yvelines, dans une zone agricole destinée à la culture bio, dans une vallée et au dessus d'une nappe phréatique qui abreuve quelques centaines de milliers de personnes. L'endroit idéal!

Vous me direz, "Si ça les amuse, si les écolos l'acceptent et s'ils ont les moyens de se payer leur terrain de jeux, grand bien leur fasse..."

Et bien justement! Tous ces gens n'ont pas l'intention de payer un kopek! C'est le Conseil Général qui devra signer le chèque (il s'en fout, c'est sur le compte des contribuables soixante-dix-huitards!) et qui se gargarisera du "prestige". Ils pourront recopier le site de la ville de Nevers. Et ça leur fera toujours ça d'économisé.

P.S.: Je suis allé sur le site du projet et ça s'appelle (tenez-vous bien): "Yvelines F1 Vallée de l'Automobile et de la Mobilité Durable". Mobilité durable! (Je savais bien que c'était un truc pour adultes!)

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 20:54
La pollution galopante a eu pour conséquence une très forte réduction des populations de batraciens en France. En raison de sa perméabilité, la peau des batraciens absorbe plus facilement les polluants.

Certaines espèces courantes sont en voie de disparition.

Les colonies d'abeilles sont en péril elles aussi, décimées par les nouveaux pesticides.

Au XIXème siècle, dans les mines, des oiseaux en cage, en s'asphyxiant, avertissaient les mineurs que l'air devenait irrespirable. Ils avaient alors le temps -et la sagesse!- d'évacuer les galeries où se répandait un gaz toxique.

Mais nous, nous n'avons que faire des signaux d'alerte que nous lance la Nature. N'avons-nous pas un Ministre de l'Environnement qui s'occupe de nous et des politiciens de tous bords qui pensent à relancer la croissance avant les présidentielles de 2012?

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 17:04
On est partis pour un très long week-end. Sauf catastrophe (ce que je ne souhaite pas ... ou alors loin de chez moi!), on n'entendra pas parler de politique qu'elle soit intérieure ou étrangère. Je sais, les européennes sont proches mais ça, ce n'est pas de la politique.

On ne sait si c'est parce qu'il ne se passe rien qu'il n'y a pas de journalistes ou si, puisqu'il n'y a pas de journalistes, il ne se passe rien.


Heureusement, il nous restera la météo!
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 12:54
MAM a prévenu: il va y a voir des "opérations coup de poing" à La Courneuve dans ces prochains jours.
Les gérants du "Supermarché de la drogue" vont donc pouvoir déménager leur stock et planquer leurs armes dans une banlieue voisine le temps que ça se calme. Car s'il y a une chose dont on  peut être certain, c'est que, passé les coups médiatiques (même "de poing"), ils vont pouvoir reprendre le bizness.
Avec Michèle Aliot-Marie, ils n'ont plus besoin de payer des guetteurs pour savoir si la police arrive. La ministre les remplace avantageusement.
Comme ça les journalistes qui seront convoqués pour filmer les descentes de police ne risqueront rien.
Prévenir c'est aussi de la prévention.

Oui mais ... Si les dealers ne partent pas comme on le leur suggère et font le coup de feu?
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 08:54
Reportage de "Femme actuelle" sur Carla: "La pintade au Chouchou".
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 16:44
Un prof de philo passe devant les juges pour avoir crié "Sarkozy, je te vois!" pendant que des policiers faisaient un contrôle d'identité dans la gare Saint-Charles à Marseille.

C'est le buzz du jour! Alors qu'elle recevait à l'Elysée des lectrices de "Femme actuelle", on a entendu Carla dire à Sarko "Bon courage, Chouchou".

S'il vous est donné d'assister à un contrôle d'identité, criez "Bon courage Chouchou!". Vous échapperez peut-être à la police.

Au cas où il ne vous arriverait rien, vous pourrez sans crainte crier la même chose à pleine voix le quatorze juillet prochain quand Sarko (Que Ganesh le caresse de sa trompe!) descendra les Champs-Elysées.
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 16:26
A propos de la récente proposition que Hertz a faite à ses cadres, "L'édition spéciale" de Canal Plus posait ce midi la question à ses téléspectateurs: "Seriez-vous prêts à baisser votre salaire pour conserver votre emploi?"
Question subsidiaire (non posée mais c'est sûrement un oubli) "Et votre culotte?".
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 12:28
En Indonésie, un parc naturel a été aménagé et, disent le ONG, "urbanisé": aéroport, gare routière, équipements commerciaux et même un "complexe de prostitution".

Ce qui en réduisant la surface de la forêt a réduit par la même occasion le nombre des orangs-outans qui habitaient cet endroit. D'un autre côté, réfugiés dans les arbres qui restent, on les voit mieux.

La joie des enfants, la tranquillité des pères de familles qui ont le temps d'aller visiter les installations construites rien que pour eux.

On est dans un parc naturel, non? Et la galipette, c'est pas naturel? Vous me direz "Et les orangs-outans"? Ce à quoi je répondrai: "Peut-être bien mais pour les "spécialités", les femelles refusent catégoriquement".
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