Ce n'est pas quand le pédalo coule que l'équipage doit se disputer. C'est ce qui ressort des nouvelles qu'on nous assène depuis ce matin.
Valls avait exprimé son sentiment sur les Roms, ce qui, ma foi, était adroit à l'approche des prochaines municipales pour récupérer quelques voix qui risqueraient de glisser vers le FN.
La mère Duflot, plus de gauche qu'écolo a, très adroitement elle aussi, accusé le ministre de l'Intérieur de mettre en cause le pacte républicain et sommé Pépère de désavouer Manuel. Rien que ça! On a frôlé le point Godwin.
Et depuis ce matin, disais-je, tout le monde s'y met. On nous prie d'être convaincu que Pépère a recadré son petit monde, Ayrault compris, ce premier ministre qui aurait été infoutu de faire régner un semblant de discipline dans sa classe.
Et ceci pour la dernière fois.
La dernière fois! Et il reste encore trois ans et demi à tirer!
On peut donc s'interroger: que se passera-t-il la prochaine dernière fois?
En supposant que la déclaration de Valls soit sincère, faut-il admettre qu'après ce "recadrage", il aurait changé d'avis? Un peu girouette, non? A moins qu'il ne se soit rappelé de quel côté sa tartine était beurrée, ce qui l'a aidé à manger son chapeau.
Ou ne faut-il voir dans toute cette affaire qu'une comédie bien montée qui permettra à chaque électeur de trouver son bonheur dans la boutique Hollande.
Vous pensez que les Roms n'ont pas leur place en France?
Voyez Monsieur Valls: il va s'occuper de vous.
Vous êtes prêts à accueillir les Roms à bras ouverts dans une république riche en pacte?
Voyez Madame Duflot: elle a ce qu'il vous faut en rayon.
Mieux encore que dans l'ancienne Samaritaine, on trouve tout à l'Elyséenne.
Tout et n'importe quoi.