Ce matin, sur France-Culture, actualité oblige, il était question de la prostitution et de la pénalisation des clients. Les uns étant partisans de cette proposition qui permettrait selon eux de lutter contre la prostitution qui n'est que la "marchandisation du corps humain" et donc rien d'autre qu'une forme d'esclavage, les autres s'affirmant contre en arguant du fait qu'une mesure de ce type était en fait dirigée non pas contre les clients mais surtout contre les prostituées, que ses effets pervers aggraveraient une situation déjà préoccupante et que chacun doit être libre de disposer de son corps comme il l'entend.
Les idéalistes contre les réalistes, en somme.
Et tous deux se trompent.
Car ce n'est pas la prostitution qui est le véritable danger pour les prostitués hommes et femmes, ce n'est même pas le proxénétisme, c'est la contrainte. C'est le trafic de femmes, c'est la soumission par la violence, par la drogue, par la torture. C'est contre ce proxénétisme-là qu'il faut sévir et beaucoup plus sévèrement qu'actuellement.
Pour le reste ...
Un intervenant a défini la prostitution comme des services sexuels contre rémunération.
Même si cela choque la morale courante, si ce genre de prostitution est librement consenti, la loi n'a rien à y faire.
Et si des "clients" obtiennent des prostituées ce qu'ils ne pourraient obtenir de personne d'autre pour quelque raison que ce soit (je vous laisse imaginer ces raisons) et que les deux parties sont d'accord, où est le problème?
Et pour finir, une petite histoire pour illustrer mon propos:
Dans un bar, un homme s'approche d'une femme accoudée au comptoir et lui demande: "Voulez-vous faire l'amour avec moi?". "Vous me prenez pour une pute?", répond la dame, scandalisée. A quoi le monsieur rétorque: "Mais pas du tout, je n'ai pas parlé d'argent!" .