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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 08:26

Et pourquoi insisté-je? Parce que le gouvernement continue son bourrage de crâne. Et ses opposants aussi. Ils apparaissent tous intellectuellement incapables d'adopter sur la question des retraites un point de vue différent. En effet, les uns comme les autres partent de ce postulat, rappelé hier encore par Philippe Daubresse, qui est ou qui croit être ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives: "Il faut travailler plus car nous allons vivre plus longtemps". 

Nous? Qui ça "nous"?

Nous! Nous qui ne sommes pas des être vivants, des individus, des citoyens mais des objets statistiques manipulés par des comptables.

A la possibilité que, mauvais Français que nous sommes, nous dépassions les soixante-quinze ans et que donc, en quittant le boulot à soixante ans, nous profitions de quinze ans de retraite ("profiter", c'est vite dit: les statistiques -toujours elles!- fixent à soixante-cinq ans la limite de la vie "en bonne santé"),

nos chefs (de droite comme de gauche), veulent nous imposer la certitude de travailler au moins deux ans de plus, ce qui, entre nous, ne risque pas d'allonger notre espérance de vie.

C'est un marché de dupes. Ceux qui nous forcent à l'accepter sont des escrocs.

Et ceux qui dépasseront de justesse cette nouvelle "borne d'âge" et qui crèveront à soixante quatre ans (ce n'est qu'un exemple)? Et qui n'auront joui que de deux ans de paix, loin des chefs, des horaires à respecter et des objectifs à tenir? Et ceux qui mourront avant de voir la fin de leur carrière comme certains de mes amis?

L'allongement de l'espérance de vie est un progrès indiscutable pour ceux qui vivent à notre époque. Mais ce ne doit pas être un argument utilisé contre ceux qui arrivent à l'âge où les années les plus dures sont les dernières. Ceux qui utilisent cet argument se déconsidèrent à mes yeux.

Ils traitent les êtres humains comme ils ont traité les centrales nucléaires: en prolongeant d'un trait de plume leur durée d'activité.
Les gens ne sont pas des machines.

PS: Nous avons un ministre de la Jeunesse et des solidarités actives! Ce titre grotesque (pourquoi pas un ministre de la maturité et des libertés anti-dérapantes?) me fait penser au "ministère des démarches ridicules" inventé par les Monty Python. Pour ne pas vous énerver, je n'ai pas mis la photo du bonhomme pour illustrer cet article. Disons qu'il a un visage qui ne respire ni la jeunesse, ni la solidarité, ni même l'activité.

 

 

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 17:14

Si on compare les deux projets de réforme des retraites (celui du PS et celui de l'UMP), on s'aperçoit que les différences sont minimes.

Parce que -franchement- quarante ans et demi de cotisations pour avoir droit à une vraie retraite, si on commence à travailler à vingt-et-un ans, ça donne bien soixante-deux ans? Non? Sans compter que la majorité de ceux qui ont encore de longues années devant eux avant de pouvoir quitter l'établi, peut s'attendre à ce qu'une nouvelle réforme les concerne, les touche ou même les frappe.

Que sera le système dans vingt ans? Ni les uns ni les autres n'ont de réponse.

L'UMP s'y est prise comme un manche: passage en force, arrogance et refus de prendre en compte les injustices que sont d'une part le maintien de certains privilèges et d'autres part l'insistance à ne pas tenir assez compte de certaines situations pour lesquelles il est indispensable de prévoir des aménagements (mères de famille ou pénibilité par exemple). Sans parler du bruit de casseroles qui accompagne chacune des interventions du ministre du Travail.

Le PS en est réduit à discuter de ces points de détail pour se différencier de l'UMP en passant rapidement et sans être trop précis sur les points principaux de la réforme sur lesquels il s'applique à mettre d'autres mots sur les mêmes réalités.

D'autant plus que tout le monde s'entend pour affirmer que l'espérance de vie augmente et que c'est une raison pour punir ceux qui risquent de s'accrocher au delà du raisonnable comptable en réduisant la durée de leur retraite à son début. Comme s'il fallait leur faire payer les progrès de la médecine.

Pourquoi ne pas réduire cette durée sur la fin?

Un marché pour mon EUTHANASIOL?

Quoi qu'il en soit, est-ce que ça vaut la peine d'envoyer les lycéens se faire castagner?

PS: Privilèges? Juste un exemple: dans certains départements chaque année de service compte double pour les gendarmes sans que la charge de travail ou les risques soient supérieurs à ceux que rencontrent leurs collègues des autres départements. C'était encore le cas il n'y a pas très longtemps. Est-ce que cette disposition est toujours en vigueur?

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 13:05

Hier, JBDLS, bien connue de mes lecteurs, a été accueillie à bras ouverts dans mes liens (rubrique "Allez voir") et aujourd'hui c'est une piapiateuse que je vous recommande (Carlus, on se calme!). En plus, elle a sollicité et obtenu son admission chez "Ricanons". Une preuve de goût!

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 18:23

Sans qu'on nous ait demandé notre avis, les négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ont débuté en 2005. On ne l'a pas non plus demandé aux Turcs. Tout cela a été fait dans les hautes sphères de l'Eurocratie, là où décident des gens qui "savent ce qui est bon pour nous", là où on parle de la France et non des Français ou de la Turquie et non des Turcs.

Or les sondages indiquent que, dans leur grande majorité, les Européens sont contre l'adhésion de la Turquie et que les Turcs n'y sont pas non plus favorables se sentant plus proches des pays arabo-musulmans.

Cela n'a pas empêché  l'Europe de verser à la Turquie presqu'un milliard d'euros sur sept ans (la part de la France est de 127 millions) pour l'aider à préparer cette adhésion.

Des députés UMP viennent de déposer un amendement au projet de loi de finances visant à supprimer la part française de cette subvention.

Eh bien! Pour une fois, je suis d'accord avec l'UMP!

Je serai encore plus d'accord (sur ce point seulement) quand elle présentera un amendement visant à supprimer les 166 millions d'euros qu'au titre de l'aide au développement la France verse à ... la Chine.

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 17:39

La politique, ce peut être la gestion des affaires publiques pour laquelle s'opposent les partis qui ont des conceptions différentes de cette gestion. Mais ce peut-être aussi la conduite d'autres affaires dans lesquelles la démocratie n'a que très peu de place et dans lesquelles on trouve surtout des connivences pour ne pas dire des complicités entre gens qui se combattent quand ils sont sur le devant de la scène et s'entendent comme larrons en foire dans les coulisses.

L'affaire de l'attentat de Karachi semble être de celles-là.

L'une des hypothèses soulevées par l'instruction de M. Trévidic est que l'arrêt des versements des commissions promises au Pakistan par le gouvernement Balladur aurait enclenché un mécanisme conduisant à l'attentat, dans lequel ont péri, en 2002, 14 personnes, dont 11 Français.

Le juge Van Ruymbeke estime, dans une ordonnance datée du 6 octobre, qu'un lien peut être établi entre d'éventuelles rétro-commissions opérées en France à l'occasion de ce marché, via plusieurs intermédiaires, et l'alimentation suspecte du compte de campagne de M. Balladur.

En effet, les rapporteurs chargés d'inspecter les comptes de l'ancien premier ministre relèvent plusieurs anomalies de taille, dans leur rapport que Le Monde a pu consulter. Ils dénoncent le versement en espèces de 10 250 000 francs (1 562 602 euros), le 26 avril 1995, "dépourvu de tout justificatif (...) et dont l'origine n'est accompagnée d'aucun commencement de preuve". Et les rapporteurs de préciser : "Le candidat ne sait manifestement pas quelle argumentation opposer aux questions [des] rapporteurs."

Curieusement, le Conseil constitutionnel présidé par M. Dumas finira pourtant par valider les comptes de M. Balladur, au grand dam des rapporteurs au cours d'une séance houleuse.

"Ce rapport des enquêteurs du Conseil constitutionnel est accablant, déclare le député PS Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi. Nous souhaitons savoir pourquoi le Conseil constitutionnel est allé à l'encontre de l'avis de ses rapporteurs."

Et c'est ici qu'on commence à ricaner.

Balladur incapable de dire d'où viennent ces dix millions de francs, les rapporteurs qui lèvent ce lièvre de belle taille et Dumas qui, contre leur avis et dans une "séance houleuse", valide les comptes, c'est déjà gros.

Mais là où cela devient énorme, c'est quand Roland Dumas, interrogé, déclare n'avoir gardé aucun souvenir de la chose.

Et quand l'actuel président Jean-Louis Debré,trouve cette excuse:

"Toutes les archives sont entreposées à Fontainebleau, ..... nous n'avons plus rien rue Montpensier, il faudrait que j'aie une bonne raison pour rapatrier les archives. Donc, en l'état, je ne vois pas comment tirer les choses au clair...".

Il faut dire que l'amnésie n'est pas punie par la loi et que Fontainebleau, c'est loin!


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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 10:24

Pendant que le monde entier roule sur la jante mais pied au plancher, les médias de ce même monde ont construit des estrades, mobilisé des satellites, dressé leurs antennes, fourbi leurs objectifs et tendu leurs micros devant le puits de secours dont sortent les mineurs chiliens (tant mieux pour eux).

Là où ça pousse un peu, c'est qu'on essaie de nous passionner pour ce qui n'est qu'un fait-divers alors que des guerres se prolongent un peu partout, que des otages sont retenus et quelquefois égorgés par des fanatiques, que des attentats sont commis, que des illuminés promettent de faire pire que ce qu'ils ont déjà accompli et qu'un milliard d'êtres humains souffre de la faim.

Même France-Inter ("de notre envoyé spécial") qui poussait le ridicule jusqu'à ouvrir son bulletin d'informations de la matinée sur la remontée à l'air libre du premier rescapé.

Et tenez-vous bien!

Il s'appelle Felicio. Etonnant non?

Et encore plus fort: il a trente-et-un ans!

Ça, c'est du journalisme, coco! Tu n'as pas volé ta carte de presse.

Continue comme ça et tu pourras postuler chez "Gala".

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 09:19

La contestation prend de l'ampleur et Sarko se retrouve face à une foule de mécontents qui ont pris prétexte de sa réforme des retraites (très mal fichue au demeurant) pour lui faire savoir que, pour reprendre une formule qu'il croyait adroite: "ça commence à bien faire". Au-delà des retraites, c'est toute la Sarkozie qui vacille.

Et pourtant, que de conseillers l'ont assisté pour l'aider à amener le pays dans la panade où il se trouve! Tous plus diplômés, pontifiant, décorés, propres sur eux et bien dégagés autour de oreilles les uns que les autres mais surtout loin, très loin du peuple.

Et voilà le travail! Ce qui d'après notre président ne serait pas si grave s'il ne sentait pas que son fauteuil commence à lui chauffer le fondement.

2012 n'est pas si loin, trop près pour redresser la barre au dire de certains qui se demandent s'il va même pouvoir y arriver.

On en est à dénombrer les manifestants, à faire la liste des UMP qui prennent du recul, à espérer qu'aucun lycéen ne se retrouvera à l'hôpital, qu'aucune vitrine ne sera brisée ni aucune voiture brûlée par des "éléments incontrôlés", que l'on ne sera pas obligé, comme en 68 à Nanterre, de compter sur la CGT pour "calmer" les étudiants.

On en est surtout à espérer que l'hiver sera précoce et que le temps, mieux qu'une négociation, rafraîchira les ardeurs revendicatives et videra les rues.

C'est pourquoi, parmi tous les conseillers, il y en a un qui doit être encore plus consulté que les autres: le conseiller météo.

Comment? Il n'y a pas de conseiller météo?

Il en faudrait un: c'est le seul espoir qui reste.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 19:01

Il est curieux de constater que les plus virulents dans les actions de protestation sont les syndicats des professions protégées qui sont beaucoup moins concernées par la réforme que les autres salariés et les lycéens et étudiants qui ne risquent pas de voir leur salaire amputé par leurs journées de grève.

Cependant, ce sont les premiers qui peuvent avoir le plus d'influence sur la vie quotidienne des Français qu'ils peuvent sérieusement perturber.

Et ce sont les seconds qui peuvent faire vaciller le pouvoir dans la mesure où leurs actions présentent le risques de débordements (volontaires ou non) qui enclencheraient le cycle infernal provocation-répression-représailles etc.

C'est pourquoi, il serait bon que le gouvernement ait peur faute de faire preuve d'intelligence.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 17:26

 Il est fini le temps où celui qui possédait des actions d'une société cotée en Bourse avait entre les mains un titre de propriété. Actuellement, il n'a qu'une reconnaissance de dettes.

Propriétaire autrefois, il était intéressé au développement et à la vie de l'entreprise et il ne se déssaisissait pas de son action sauf besoin de retrouver du liquide.

Débiteur aujourd'hui, il achète et vend à d'autres boursicoteurs ses reconnaissances de dettes comme un usurier balzacien. Les entreprises sont soumises à ces financiers qui sont en réalité des marchands de papier et leur santé dépend plus d'eux que de son activité de production.

La haute finance s'en est mêlée, aidée par des ordinateurs qui passent automatiquement les ordres d'achat et de vente."La Bourse est devenue un casino géant. Sauf que le fonctionnement d'un casino est plus transparent et plus facile à comprendre", a déclaré un de ces financiers à l'ouverture du rendez-vous annuel des opérateurs de marché, le World Federation of Exchange (WFE).

La faute à qui? A MIF, une directive européenne ("directive européenne", alors, là, on comprend mieux) qui avait pour objectif d'ouvrir à la concurrence les marchés boursiers. Libéralisme, quand tu nous tiens!

"On a voulu rendre le marché plus agile. C'était une mauvaise idée", a reconnu notre ministre des Finances pourtant libérale bon teint.

"Nous sommes assis sur un volcan financier", s'inquiète même Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers, le régulateur en France.

Il ne reste plus qu'à attendre la prochaine crise économique.

Et bonjour chez vous!

(source: Le Monde.fr)

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 12:58

Journée d'action sur la réforme des retraites.

Grèves reconductibles, manifestations et querelles de chiffres.

Je ne vais pas vous faire un dessin.

Les lycéens et les étudiants sont aussi dans la rue, poussés, manipulés ou téléguidés par les syndicats et les partis de gauche. Et pourtant, ces jeunes, c'est dans plus de quarante ans qu'ils peuvent espérer quitter un emploi qu'ils n'ont pas encore.
A la condition que d'ici là il n'y ait ni guerre mondiale, ni catastrophe naturelle, écologique ou industrielle majeure, avec le réchauffement climatique, l'épuisement des ressources naturelles, la crise alimentaire qui menace, l'afflux de réfugiés du monde entier et le milliard d'êtres humains supplémentaire que comptera la planète,

ils n'ont pourtant aucune chance de percevoir une retraite.

Bien heureux s'ils sont encore de ce monde!

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