Le Huron, Pangloss et compagnie

Entendu sur  ARTE aujourd'hui: un bonhomme nous explique que la NASA prépare la conquête de Mars pour que l'humanité puisse s'y installer "lorsque la terre ne sera plus habitable"( Aïe!).

L'humanité? Imaginons la taille et le nombre de véhicules (sans parler de l'énergie nécessaire pour les faire fonctionner) qu'il faudra construire pour envoyer dix milliards d'êtres humains (tiens, je vous le mets en chiffres; 10 000 000 000, avouez que ça fait beaucoup) vivre sur une planète où il n'y a pas un arbre, pas un brin d'herbe, pas un oiseau.

Pardon?

L'humanité, ce ne sera pas tout le monde?

Juste des reproducteurs sélectionnés?

Les autres, ils pourront crever sur leur planète devenue "inhabitable"?

Ah bon. Je me disais aussi.

Et si jamais c'est possible, ce ne sera que dans très longtemps.
Alors, je me demande pourquoi on se préoccupe de trouver des solutions que l'on ne pourra mettre en oeuvre que dans quelques décennies alors qu'on n'a pas encore résolu les problèmes qui se poseront dans seulement vingt ans?

Vous me direz, il y a bien des lycéens qui manifestent pour combattre une réforme des retraites dont ils ne verront jamais la couleur.

Oui tout se tient dans cette mondialisation qu'on nous impose et qu'on tente de nous faire avaler comme un progrès.

"On"? Qui ça "On"? Je vous laisse deviner.

Toujours est-il que ce "On", conscient sans doute du fait que l'évolution des techniques et l'augmentation de la population mondiale ne permettront pas à l'ensemble de l'humanité de profiter de ce qu'on s'obstine à appeler le "progrès", est en train de mettre en place et de verrouiller un système cohérent qui a pour objectif évident de réserver à une seule partie des habitants de la planète l'utilisation des ressources naturelles.

Quelques faits glanés ce matin dans l'émission "Terre à terre" sur France-Culture et sur la toile pour préciser quelques chiffres:

- en Argentine, entre 1996 et 2009, les surfaces cultivées en OGM (principalement du soja) sont passée de 370 000 hectares à 21 300 000 hectares. Avec pour conséquences, la déforestation, l'érosion des sols et la ruine de l'agriculture traditionnelle. L'Argentine est contrainte d'importer des denrées alimentaires qu'elle produisait elle-même, il y a encore quelques années;

- le "Plan éthanol" de l'administration Bush qui avait pour objet de transformer une partie du maïs états-unien en carburant a entraîné une baisse des exportations de maïs vers le Mexique et a été une des causes des émeutes de la faim que ce pays a connu en 2006;

- un animal (même d'élevage) d'un pays riche a un niveau de vie supérieur à celui d'un habitant d'un pays pauvre;

- près de 90% de toutes les variétés OGM commercialisées au monde contiennent des traits génétiques Monsanto;

- certains pays du Golfe pour nourrir une population en très forte croissance "achètent" des surfaces cultivables ce qui a pour conséquence l'expropriation des populations indigènes (cf infra mon article "Indigènes"). On estime à soixante millions le nombre de personnes qui dans le monde seront déplacées dans le cadre de ces "investissements"

- la Chine s'y met aussi avec cette différence qu'elle y installe souvent ses propres paysans, transformant ces endroits en colonies de peuplement. Des "Chinacountries" après les "Chinatowns"?

- une directive européenne impose aux pays de l'Union d'inclure dès 2020 10% d'agro-carburants dans les carburants vendus sur leur territoire;

- la commission européenne (Barroso et John Dalli, deux types à entarter d'urgence) tente inlassablement, malgré l'opposition de la majorité des Européens, d'ouvrir de plus en plus l'Europe à la culture d'OGM;

- les grandes banques (y compris les banques françaises, Crédit Agricole, BNP-Parisbas) "investissent" elles aussi dans l'"agriculture délocalisée" (pour les agro-carburants et/ou pour spéculer sur une éventuelle crise alimentaire?)

- et les constructeurs automobiles en font autant pour assurer à leurs futurs clients un approvisionnement en carburant et donc pouvoir continuer à vendre des voitures;

- etc

Tout se tient: ces informations sont diffusées sur France-Culture à sept heures du matin, le samedi. Alors que les résultats sportifs sont répétés plusieurs fois par jour, les émissions "qui ont des invités qui ont des disques à vendre" se multiplient, que les reality-shows envahissent les écrans et que les petites phrases des politiciens tournent en boucle aux heures de grande écoute.

Tout se tient, vous dis-je.

Et bonjour chez vous!

 Connus sous l'appellation familière de "biscuit"– un biscuit qui se présente comme une carte digitale –, les codes ultra-secrets qui permettent l'usage de l'arme nucléaire sont supposés être en permanence à la disposition du président des Etats-Unis et sont placés sous la responsabilité d'un de ses collaborateurs.

Cependant, le "biscuit" avait disparu pendant "des mois" quand le président Bill Clinton était à la Maison Blanche, révèle son ancien chef d'état-major.

Les versions diffèrent. Les uns disent que c'est le collaborateur de Clinton qui aurait égaré la carte, d'autres que c'est Clinton lui-même, en plein scandale Monica Lewinsky, qui l'aurait perdue.

(source: Le Monde.fr)

Un bonhomme qui "cassait la croûte" ... "dans un lieu abandonné du centre ville" (source et style JDD) en a pris pour deux ans ferme. Parce qu'il squattait une ruine? Parce qu'il avait volé son déjeuner? Parce que c'était un dangereux psychopathe recherché par la police?

Non! Parce qu'il mangeait en plein jour, en plein Ramadan et -bien sûr- en pleine Algérie.

En Algérie?

Avouez que je vous ai fait peur.

Laurence Ferrari sur la levée envisagée de l'anonymat des donneurs de gamètes en a sorti une excellente: elle a parlé des "donneurs d'ovocytes".