Notre pays se délabre : industrie, écoles, infrastructures. La pauvreté gagne partout du terrain (+ 25 % entre 2000 et 2008 dans les banlieues des grandes villes). L'ascenseur social n'est pas en panne, il redescend !
Un tiers des habitants de ce pays vit dans des familles aux revenus inférieurs à ceux de leurs parents au même âge.
Les enfants de parents fortunés qui ne font pas d'études ont plus de chance d'être riches que les enfants de parents pauvres qui, eux, ont entrepris des études.
"Pauvre France!", vous dites-vous.
Détrompez-vous, ce n'est pas de la France que parle Arianna Huffington dans son livre "Third World America" (l'Amérique du Tiers-Monde) mais des Etats-Unis.
Et pourtant, on s'y croirait!
On continue?
La classe moyenne est dévastée. Et sa disparition est bien plus menaçante pour la stabilité à long terme de ce pays que la crise financière, qui a vu 3 000 milliards de dollars d'argent du contribuable versés à Wall Street. Des chiffres ? Depuis la fin de 2007, nous avons perdu plus de 8,4 millions d'emplois. Un Américain sur 5 est sans emploi ou sous-employé.
La crise économique a balayé plus de 5 000 milliards de fonds de retraite et d'économies.
Et, pendant que la misère s'installe dans le pays, on continue de dépenser des milliards dans des guerres inutiles. Notre engagement en Afghanistan n'a plus aucun sens.
Les deux partis sont tombés exactement de la même façon dans la poche des maîtres de l'industrie, des banques et des affaires qui remplissent leurs coffres de campagne. Le principe démocratique fondateur, "un homme, une voix", a été remplacé par l'arithmétique de la politique des groupes d'intérêts.
Savez-vous qu'en 2009, plus de 13 700 lobbyistes enregistrés ont dépensé un record de 3,5 milliards de dollars, le double qu'en 2002 ? 26 lobbyistes par membre du Congrès ! (Il serait intéressant de connaître le nombre des lobbyistes qui gravitent à Bruxelles autour des membres de l'Eurocratie)
Etonnez-vous après cela que les plans ambitieux pour réformer Wall Street, le secteur de l'énergie ou la sécurité sociale aient dérapé !
On peut dire que les grands patrons [...] ont fait très fort ! Au lieu d'assiéger ou de combattre ceux qui faisaient la loi, ils les ont rejoints, investissant eux-mêmes les postes de pouvoir.
Vous voyez: on se croirait en France! Et, ne l'oublions pas, la France est en Europe!
Ps: "Encore une passionnaria des Tea-parties!", vous dites-vous. Là aussi, détrompez-vous: Arianna est classée à gauche du parti démocrate. (source: LeMonde.fr)