Dans les frontières mal définies aujourd'hui encore, l'Ukraine de la seconde moitié du XXème siècle, a réuni (enfermé?) deux -au moins- peuples différents: les Russes, les Ukrainiens et quelques autres minorités.
Une mention spéciale pour les Tatars. Staline en a déporté un bon paquet en Asie centrale, des turcophones un peu trop turbulents (litote!) qui depuis des siècles s'opposaient aux Russes et aux Polonais quand ils étaient assez forts et se contentaient de brigandages, de razzias et de trafic d'esclaves avec la Turquie voisine quans ils l'étaient moins. En plus, comme pendant la dernière guerre, ils ont "un peu" collaboré avec les nazis, le petit père des peuples a "encouragé" une nouvelle fois les Tatars à partir et les Russes à venir rejoindre la population russe déjà présente. Mais les Tatars ont depuis peu été autorisés à revenir.
Ajoutons à cela la base navale de Sebastopol, seul accès de la flotte russe à la Méditerranée et on comprend l'intérêt de la Russie pour la Crimée et pour les régions avoisinantes.
Gouvernée par un kleptocrate pro-russe, l'Ukraine pourtant riche est dans une situation économique catastrophique. Elle est actuellement en faillite, incapable de rembourser ses emprunts et de payer le gaz qu'elle reçoit de Russie.
C'est sans doute pourquoi, les Ukrainiens de l'ouest lorgnaient du côté de l'UE et de ses légendaires subventions ce qui leur permettait de s'éloigner de la Russie et de faire tenir tranquilles les Ukrainiens de l'est, en majorité Russes et peu désireux de se couper de la mère patrie.
L'Occident américain de l'Otan et les Européens de l'UE ont vu là l'occasion de placer leurs pions dans le pays, histoire d'aller taquiner l'ours russe et proposé à l'Ukraine un traité d'association. (Au fait, on vous a demandé votre avis?).
L'ouest est pour, l'est est contre. D'où les événements qui ont (dommage collatéral pour lui, avantage pour une solution démocratique) chassé leur oligarque corrompu du pouvoir.
Hier encore, la Russie proposait ses milliards et l'Europe sollicitait ses donateurs.
On peut acheter un pays? Mais il semble que ce ne soit plus d'actualité.
En Crimée, l'armée russe est déjà présente (soldats, blindés et avions de combat pour protéger Sebastopol). Cela date d'un accord signé entre l'Ukraine nouvellement indépendante et la nouvelle Russie après la chute de l'URSS. La Douma a donné son accord pour l'envoi de nouvelles troupes pour affirmer sa présence et tranquilliser les Russes d'Ukraine.
L'Occident menace de sanctions, la Russie ne cède pas, au contraire! et menace de couper le gaz.
Voilà où nous en sommes.
Vous croyez vraiment que l'Europe avait besoin de provoquer une telle pagaille?