Le Huron, Pangloss et compagnie

A la demande générale de Carlus qui m'a soumis quelques propositions que j'intègre bien volontiers à mon programme électoral et pour tenir la promesse que je lui ai faite dans le commentaire posté sur son excellent article, je vous communique un projet de réforme destinée à nourrir le débat démagogique démocratique.

Exposé des motifs:

Chacun sait que les administrations et les collectivités territoriales recèlent des niches confortables et discrètes où certains privilégiés peuvent attendre la retraite ou un changement de majorité à l'abri de la pluie: agences, comités et autres observatoires à l'utilité contestable se sont multipliés ces derniers temps au bénéfice de gens qui, sans ces organismes, seraient obligés de travailler.

Or, si ces nombreux "comités Théodule" sont pour la plupart parfaitement grotesques et bien que leur fonctionnement ne soit pas gratuit, ils ne sont aucunement rigolos; ce qui à notre époque morose est rédhibitoire.

Je ne citerai que deux exemples tirés de l'actualité récente (on en a causé dans le poste ce matin):

- l'Agence Parisienne du Climat (APC) qui se définit comme "Un guichet unique  d'information, d'accompagnement, et d'expertise pour lutter contre le changement climatique";

- l'Agence d'Ecologie Urbaine (Ville de Paris) qui, entre autres travaux "indispensables", a publié un petit fascicule intitulé "Les enjeux planétaires de l'eau".

Proposition;

1) Suppression de tous les "comités, agences, observatoires" dont le théodulisme boursouflé est avéré;

2) Réactivation du "Ministère des dons et legs" cher à Courteline;

3) Regroupement et titularisation de tous les personnels des ex-comités Théodule dans les services de ce ministère (administration centrale, directions régionales et départementales, antennes locales);

4) Mobilisation de toutes les énergies sur le dossier du legs Quibolle (voir "Messieurs les Ronds-de-cuir"), affaire pendante depuis plus d'un siècle;

5) Création d'un poste d'historiographe-directeur de communication-humoriste qui sera chargé de tenir le public au courant des activités (et même des inactivités) de cette administration.

Votez Pangloss!

PS: Les inscriptions à mon comité de soutien sont toujours ouvertes. Tous ceux qui le rejoignent en sont automatiquement présidents.

"Nous prenons la direction d'une sortie de l'état de crise grave", s'est félicité Naoto Kan, le premier ministre japonais.

Vous êtes censés penser que c'est une bonne nouvelle.

Un petit nouveau chez "Ricanons".

Pas mal du tout.

C'est vous qui voyez.

Cette semaine est cruciale pour l'euro, nous dit-on. Pour éviter l'écroulement du système, le plus urgent est de régler le problème de la dette grecque. En espérant que l'Occident (USA compris) enfoncé dans une crise économique structurelle puisque sa prospérité factice n'a été financée que par un endettement colossal, ne se retrouvera pas dans une crise à côté de laquelle celle des sub-primes n'est qu'anecdotique.

Et pour sauver la Grèce et l'euro, on se réunit.

Pas pour renflouer ce pays en faillite.

Mais pour trouver un nom à l'opération quasiment décidée: cacher le fait que les créanciers devront s'asseoir sur une partie de leur créances. On parle de rééchelonnement (remboursement aux calendes grecques?), de rachat des titres en dessous de leur valeur (par qui? par la Chine?), de création d'euro-obligations (on ne plonge pas tout de suite, on prend le temps de monter sur le tremplin supérieur mais on tombera de plus haut) ou tout simplement de remise de dette, y compris par les banques privées qui ont pourtant passé avec succès les stress tests (alors? heureux?).

On parle aussi de réformer les agences de notation qu'on accuse de tous les maux, comme si c'étaient elles qui avaient creusé les déficits abyssaux que l'Europe essaie de combler.

Tout ça pour "rassurer les marchés et les investisseurs".

Sacrément rassurés, les investisseurs: l'or a battu aujourd'hui un record absolu en dépassant mille six cents dollars l'once.

Un conseil: stockez des nouilles et des sardines à l'huile!

PS: Attention!: l'or ne se mange pas.

Des champignons shitakee (culture d'intérieur, donc non soumise aux retombées directes), du foin destiné au bétail, du thé vert, de la paille de riz (et pas le riz?), du lait, de la viande de boeuf et -bien sûr- des poissons ont présenté de très fort taux de radioactivité. Certains de ces produits ont été commercialisés avant qu'on puisse les détruire et on a perdu leur trace. (j'ai parlé hier des cendres issues des incinérateurs d'ordures ménagères qu'on va enfouir grâce à relèvement provisoire des normes).

Et on voudrait nous faire croire que les Japonais seraient les seuls à ne pas être contaminés?