Il n'y a pas que les courants d'air, les microbes, les virus et les petits accidents de la vie quotidienne qui vous guettent.
Il y a aussi l'équité.
Pas la vraie, celle du dictionnaire et du bon sens populaire, non! Je parle de l'équité technocratique et électoraliste qui ne voudrait pas priver Sarko des voix des quelques rares fonctionnaires qui ne votent pas encore à gauche.
Je vous explique: pour faire faire des économies à la sécu, le gouvernement a décidé qu'un quatrième jour de carence va être appliqué aux salariés du privé.
Ce qui veut dire que la sécu ne leur versera pas un radis pour les quatre premiers jours d'arrêt-maladie.
Précédemment, la plupart des grandes entreprises compensaient (en partie seulement) les trois jours de carence. Compenseront-elles le quatrième en voyant leur budget "charges sociales" augmenté d'autant?
Les salariés devront-ils au contraire s'asseoir dessus et accepter que la maladie leur coûte de plus en plus cher?
Quant aux salariés de petites entreprises, pour eux, pas de problème: ils sont déjà habitués à être malades "gratis". Un jour de plus en moins ou un jour de moins en plus, on ne va pas en faire un fromage.
Mais attendez, le plus beau, c'est que "Par souci d'équité" sera aussi institué "un jour de carence dans les trois fonctions publiques".
Quatre jours dans le privé, un jour dans la fonction publique!
Ça, c'est de l'équité!
Cette mesure "courageuse" et "équitable" va permettre de faire économiser deux cent millions à la sécu.
On ne sait pas combien on aurait économisé si on avait porté le délai à trois jours pour tout le monde. On ne veut pas le savoir.
Et bonjour chez vous!