Dans un récent article, Pascale a exprimé sa déception à propos de la stratégie de François Bayrou qui ne veut pas:"être le candidat d’un parti. «François Bayrou ne sera pas le candidat du MoDem, il veut être le candidat du rassemblement. Pour lui, l’élection présidentielle, cela a toujours été un homme, un peuple, ou un peuple, un homme!» glisse un proche".(je cite la citation de Pascale).
C'est moi qui souligne puisque c'est sur cette formule qu'a porté le commentaire que j'ai posté chez Pascale: "Ce baratin « un homme, un peuple » me met mal à l’aise. Il me rappelle trop « Ein Volk, ein Reich, ein Führer ."
Et c'est ce commentaire volontairement provocateur qui a choqué un de ses lecteurs.
"Un homme, un peuple" ou l'inverse est une maxime gaullienne, paraît-il.
Et alors? Même les généraux ont le droit de se gargariser avec des formules choc! Et De Gaulle pour lequel j'ai une certaine admiration, était assez habile à ce jeu.
Mais ça ne modifie en rien mon opinion sur le principe.
Car cette formule, reprise par la quasi-totalité des candidats, des analystes politiques et des journalistes comme si c'était une vérité absolue et un brevet de civisme conféré à celui qui s'en réclame, tend à transformer l'élection du président en un plébiscite où l'homme compte plus que le projet. Les récentes négociations à gauche nous ont d'ailleurs montré que ce n'est qu'une fois désignés que les candidats réfléchissent et discutent sur leur plate-forme commune alors que le PS et EELV avaient eu largement le temps de le faire depuis quelques années.
En critiquant le principe, je n'attaque en rien le candidat du Modem (Non! Plus du Modem, du rassemblement, nuance!) et, si je trouve une parenté entre "Un homme, un peuple" et "Ein Volk, ein Reich, ein Führer", cela ne signifie pas que je compare Bayrou à Hitler, un ridicule que je m'interdis et un amalgame que je ne fais pas et que je n'ai pas fait.
Je laisse en revanche aux militants de tous les partis celui d'aller dessiner, selon une tradition bien établie, une mèche et des moustaches sur les photos de leurs adversaires politiques.
Et je leur laisse le soin de "nauséabonder" quand ils verront leur cher leader affublé de ce genre de graffiti.