Un sondage remet le débat sur un des marronniers des campagnes électorales, la peau de banane que la gauche-bobo glisse sous les semelles de la droite-Figaro: le droit de vote des étrangers.
Précisons: "le droit de vote des étrangers non-européens aux élections locales".
On sait très bien ce que désigne la formule "non-européens": les immigrés de plus ou moins fraîche date en provenance du Maghreb ou d'Afrique noire.
"Non-européens", ça sonne mieux que "pas-blancs", faut avouer.
Une très grande partie d'entre eux est de religion et de culture musulmane. Et beaucoup se concentrent dans les mêmes communes ou les mêmes départements.
Alors je me demande ce qui se passerait si un intégriste de nationalité française, fondateur ou membre d'un quelconque Parti Français de la Justice et du Développement, se présentait aux municipales à La Courneuve (c'est un exemple, il y en a bien d'autres) et que tous les Français musulmans mais aussi tous les "étrangers non-européens" qui y résident votaient pour lui?
Cinq observations:
a) pourquoi "les étrangers non-européens"? Pourquoi pas les étrangers européens? Aurais-je manqué quelque chose? Les Portugais, les Slovaques, les Luxembourgeois, les Belges, les Polonais, les Grecs etc auraient-ils déjà ce droit de vote pour qu'on envisage de l'étendre maintenant à des Africains, des Américains ou des Asiatiques? (oui, j'ai manqué quelque chose, je prie mes lecteurs de m'en excuser: les ressortissants de l'UE ont déjà ce droit.. Mais ça ne me plaît pas)
b) qu'entend-on par "élections locales"? S'agit-il uniquement des élections municipales ou englobe-t-on sous ce terme les futures territoriales?
c) si ces étrangers peuvent être électeurs, pourquoi ne pourraient-ils pas être élus? Essayez de donner une réponse qui ne soit pas "islamophobe".
d) pourquoi le droit de vote seulement aux élections locales? Essayez de donner une réponse ... cf le "c"
e) rappelons que les maires sont aussi grands électeurs et qu'ils élisent les sénateurs lesquels élisent leur président, second personnage de l'Etat qui, en cas de vacance, devient président de la République par intérim.(c'est arrivé deux fois sous la Vème République)
Voir sur le même sujet l'article de Didier Goux