A ma grande surprise, je ne suis pas au second tour. C'est ma faute aussi: j'ai trop conseillé l'abstention. Et entre l'abstention et moi, il n'y a pas photo. Faut être modeste!
Les pourcentages sont tombés. Pourcentages calculés sur les suffrages exprimés. Pas sur les votants (tant pis pour les blancs, les nuls et les Pangloss!), ni même sur les inscrits. Et ne parlons pas des quelque trois millions (certains disent plus de quatre millions) de Français majeurs et jouissant de leurs droits civiques qui ne sont même pas inscrits (source). Ceux-là sont définitivement sans illusion.
Ce qui relativise les pourcentages obtenus par les deux candidats restés en lice. Ne parlons pas des autres. Déjà qu'ils n'ont pas le moral, on ne va pas les enfoncer un peu plus.
Prenez Hollande qui est le mieux placé; rapportés aux nombre des électeurs potentiels, ses dix millions et quelques ne représentent à peine que vingt pour cent.
Seulement un Français sur cinq l'a choisi comme président au premier tour.
Laissons passer le second tour, les ralliements, les désistements et les arrangements entre nouveaux amis et anciens ennemis et on nous dira qu'un peu plus de la moitié des votants le choisiront faute de mieux. Ce qui n'empêche et quatre Français sur cinq -quand ils ont le choix- préféreraient un autre que lui.
Tant pis pour eux!
Ils auront Hollande et les quarante voleurs et son orchestre et ses joyeux compagnons.
D'un autre côté, dès le sept mai au matin, ça va nous faire quatre-vingt pour cent de mécontents, de rouscailleurs, de rouspéteurs et de ronchonneurs.
De la matière pour les blogueurs.
On va pouvoir rigoler dans notre malheur.