Sous ce titre du Monde: "Avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy courtise les chasseurs", on apprend que grâce à notre président (QLTLP!), on va lever les moratoires protégeant certains oiseaux.
En bon français, on pourra continuer de les tuer dix jours après la date de fermeture de la chasse.
Mais attention! Pas pour le plaisir. Qu'alliez vous imaginer?
Non! On va autoriser les tueurs en série à procéder à des "prélèvements scientifiques".
Oui, "scientifiques", vous avez bien lu.
Vous me direz qu'on sait déjà que quand on tire un coup de fusil sur un oiseau, son espérance de vie diminue en raison inverse du taux d'alcoolémie du tireur utilisateur de ce type de matériel spécial chasse.
Qu'on sait aussi que l'oie est meilleure cuite que crue.
Mais il ne s'agit pas, grâce à ces "prélèvements" de croiser les lois de la balistique et les recherches médicales sur l'imprégnation alcoolique en milieur rural ni d'expérimenter l'effet de la chaleur sur la chair des anatidés farcis de plomb mais de faire un test de sociologie politique en vraie grandeur.
Car on va enfin savoir si le fait d'autoriser les copains de Frédéric Nihous à tuer des oies sauvages quand elles commencent à faire leur nid fait monter la cote de popularité de ce président de mes fesses à la dérive, si les amoureux de la Nature (même de droite!) vont renoncer à lui apporter leurs suffrages et si (et c'est le plus important) la différence entre les gains et les pertes sera à l'avantage de Sarko.
Mais surtout, on va enfin savoir si, en ces temps de crise gravissime, les Français vont accorder leur confiance à quelqu'un qui, sans pudeur aucune, perdant le temps précieux qui lui reste à flatter quelques excités de la gâchette pour grappiller quelques voix et affichant ainsi un mépris certain pour la démocratie, n'hésite pas à prendre les électeurs pour des cons de manière aussi manifeste.
Qu'est-ce qu'on ferait pas pour faire avancer la recherche scientifique!