Scandale dans le petit monde de la presse de gauche (quasi pléonasme)! Valeurs actuelles a publié l'emploi du temps de deux journalistes du Monde qui enquêtent sur les affaires dans lesquelles serait impliqué Nicolas Sarkozy. Le Monde porte plainte et les journalistes se posent en défenseurs du sacro-saint "secret des sources" dont ils se gargarisent .
Si l'on conçoit fort bien qu'un résistant à un régime politique dictatorial ou un maffieux repenti puissent bénéficier de ce secret, on peut se demander si l'Elysée, le pôle financier ou le ministère de l'Intérieur où les journalistes du Monde, d'après Valeurs actuelles, se sont rendus, peuvent être des sources à protéger d'éventuelles représailles (et de qui, grand dieux?!).
Les deux journalistes sont-ils allés recueillir des informations ou des instructions? Ces informations n'auraient-elles pas plutôt dû être transmises aux juges chargés des dossiers (auprès desquels elles n'auraient sans doute pas bénéficié du même retentissement médiatique)? Et n'était-ce pas le devoir des journalistes (eux aussi d'investigation) de Valeurs actuelles de mettre en lumière la complicité d'une certaine presse avec le pouvoir en place dans sa campagne anti-sarkozyste?
Et comment ne pas, après cette affaire, ne pas ajouter foi aux rumeurs qui assurent qu'il y a à l'Elysée un "cabinet noir" chargé de superviser et d'alimenter cette campagne?
Cette levée de boucliers doit-elle faire entendre que les journalistes pourraient enquêter sur tout et sur tous sauf sur la presse et les journalistes?
Je précise encore une fois que je n'ai aucune sympathie pour Sarko et que je ne souhaite en aucun cas son retour au pouvoir.