Il y a les "pour l'un" et il y a les "pour l'autre". Beaucoup sont raisonnables, mais beaucoup sont fanatiques. Ils trouvent toutes les qualités à leur poulain et tous les défauts à son adversaire.
Et sont prêts à affirmer que le camp d'en face n'est qu'un ramassis de débiles ou de criminels.
Si on n'est pas de leur avis, on est rejeté à la droite de Marine Le Pen ou à la gauche de Nathalie Artaud.
Les programmes sont avalés sans même les mâcher et les promesses sont prises au pied de la lettre.
La campagne s'est transformée en spectacle où la performance des acteurs compte plus que les textes que leurs écrivent leurs plumes. Et les "improvisations" que sont les débats télévisés sont perçues comme des combats entre deux champions et non comme la confrontation de projets.
Pourtant, si on lit les programmes, on trouve (en cherchant bien) de quoi se satisfaire des deux côtés et de quoi s'indigner aussi.
Moi qui les ai lus, ces programmes, et qui ai entendus beaucoup de discours, je reste sceptique sur l'ensemble mais je trouve de bonnes idées un peu partout et hélas! de mauvaises aussi. Et quelques grosses ficelles.
Mais il faut prendre le tout sans discuter.
On doit choisir "le menu" et non pas déjeuner "à la carte".
Et en plus se décider d'après la photo du cuisinier et le baratin de l'aboyeur qui est à la porte.
Tout en sachant qu'il y a des choses qui seront dures à avaler et d'autres qu'on ne trouvera jamais dans son assiette.
Quant à l'addition ... je vous laisse imaginer.
Et pas question de se plaindre! On sera traité de bolchevik par les uns et de nazi par les autres.
C'est fou comme ces gens qui se disent "modérés" ont l'insulte facile.
Vivement la fin de cette tragi-comédie!