Dès l'annonce des assassinats devant l'école juive de Toulouse, tous ceux qui étaient ou se croyaient autorisés à faire part de leur émotion se sont répandus dans des médias prêts à tendre micros et caméras à qui voulait bien nourrir leur avidité.
Je ne cite que pour mémoire les "spécialistes de la spécialité" ou les "professionnels de la profession" rameutés par les chaînes de télé et les stations de radio pour tenir l'antenne et aider les journalistes à dramatiser des événements qui n'en avaient pourtant pas besoin: psychanalystes et psychiatres de diverses obédiences, criminologues de tous bords, anciens flics de haut rang, représentants des religions ou porte-parole des communautés. Tous ont joué leur partition dans ce concert médiatique proposant des explications et avançant des hypothèses avec l'autorité de quelqu'un qui n'en sait pas plus que vous mais qui dispose d'un micro pour le faire savoir.
Je n'ai pas été surpris de voir et d'entendre des commentateurs de gauche pointer du doigt l'extrême-droite avant même que les premiers résultats de l'enquête aient été communiqués. Ils ont dû être sacrément déçus lorsqu'ils ont appris que l'auteur des attentats s'appelait Mohammed! Plaignons-les!
Ce qui était plus surprenant, c'est le caractère religieux donné d'emblée aux commentaires et aux réactions (y compris les réactions officielles) et plus encore après que l'assassin eut été identifié.
Que des représentants de la communauté juive et des rabbins se manifestent pour apporter leur soutien aux proches des victimes abattues devant une école confessionnelle, rien de plus normal. Mais qu'ils se croient obligés de s'associer avec les représentants de la communauté musulmane, c'est trop!
Qu'est-ce qu'elle a la communauté musulmane?
En quoi est-elle concernée? Les parachutistes tués (deux d'origine arabe et un Antillais), l'ont été en tant que soldats de l'armée française et non en tant que musulmans.
Et les Juifs ont été abattus parce qu'ils étaient Juifs.
Pourquoi les musulmans se croient-ils obligés de compatir es qualités? Pour protester de leur innocence?
Craindraient-ils qu'on les croie "un peu" anti-sémites?
Se sentent-ils coupables de leur double langage vis-à-vis de ceux qui se réclament d'un islam radical?
Ici une citation s'impose extraite d'un billet récent de l'Amiral Woland: "A propos d’amalgamer ..., je tiens à dire ici que je veux bien que l’islam et l’islamisme ne soient pas liés ..., mais ceux qu’il faut convaincre de ça, ce sont les terroristes, pas moi."
Pourquoi Sarko se croit-il obligé de recevoir religieux juifs et musulmans ensemble à l'Elysée?
Pourquoi les catholiques, les protestants, les bouddhistes etc n'ont-ils pas été invités eux aussi à se bisouiller devant les caméras?
Et pourquoi seulement des religieux? Les athées seraient-ils des coeurs secs, incapables de ressentir une émotion que seule la foi religieuse réserverait aux vrais croyants? Seraient-ils des Français de seconde zone?
Depuis quand faut-il avoir une religion dans cette république laïque pour être un citoyen à part entière autorisé à pleurer sur la mort de victimes innocentes?
Focaliser ces événements sur la religion, c'est oublier l'aspect politique national et international du problème que pose l'islamisme radical.