Hier à Marseille, en pleine journée, sur l'autoroute A7, un certain Mehdi Berrebouh qui enrichisait la France de sa diversité a été abattu par des gens qui, à l'évidence, pensaient que la capitale phocéenne serait plus agréable à vivre sans lui et que leur bizness ne s'en porterait que mieux. La victime, nous dit LeMonde.fr, "avait été condamnée par la justice à plusieurs reprises, notamment pour vols aggravés et infraction à la législation sur les stupéfiants. Fin 2012, il avait également écopé de huit ans d'emprisonnement pour avoir causé la mort d'un homme en mars 2009, en l'écrasant avec son 4 × 4 à la sortie d'une boîte de nuit".
On peut (si on est naïf) s'étonner que quelqu'un qui est condamné fin 2012 à huit ans de prison puisse être libre comme l'air à peine plus d'un an après. Ceux qui lui ont servi quelques rafales de Kalachnikov devaient juger qu'une rectification s'imposait. Ils ont donc rectifié le bonhomme.
Nul doute que notre nouveau ministre de l'Intérieur déclarera que ce genre de réglement de compte est "inacceptable"; à moins qu'il ne préfère nous dire qu'il est "inadmissible" voire "insupportable" avant d'aller serrer la pince à l'hôpital aux trois policiers grièvement blessés par un autre malfrat quelques heures avant la fusillade.
La ministre de la Justice restera sans doute muette sur le sujet, contrainte qu'elle est de respecter l'indépendance des juges (et arrêtez de ricaner!).