Le plus urgent, vous demandais-je dans "Proposition 03", est-il, en cas de pollution, de réduire la circulation automobile ou de faciliter la respiration des citadins?
Quand elle était ministre de l'Environnement, Dominique Voynet avait choisi d'agir sur la circulation.
Petit rappel: seuls avaient le droit de circuler les jours pairs, les véhicules dont la plaque d'imatriculation se terminait par un chiffre pair. Même principe pour les jours impairs et les chiffres impairs. On appelait ça la circulation alternée.
Erreur! Grossière erreur! Pas étonnant que l'on n'ait pas renouvelé cette expérience grotesque et que son instigatrice soit allée cacher sa honte et se faire oublier au palais du Luxembourg.
Car ce n'était pas la circulation qu'on aurait dû faire alterner mais la respiration.
Maintenant que vous venez de le lire, ça vous paraît simple mais y auriez-vous pensé?
Hein?
La respiration étant elle même un processus alternatif (aspiration/expiration), il suffit d'organiser la chose pour que tout le monde y trouve son compte et que l'air respirable soit équitablement réparti.
Oublions les automobilistes car, comme c'est l'habitude dans notre pays, ils ne supportent pas que l'on veuille restreindre l'exercice de leur manie compulsive de circuler pour un oui ou pour un non et préoccupons-nous des piétons.
En cas de pic de pollution, on instituera pour eux le principe de la respiration alternée:
- les jours pairs, on aspirera du côté des numéros pairs et on expirera du côté des numéros impairs:
- les jours impairs on fera l'inverse pour éviter l'acccumulation de CO2 du même côté de la rue.
Voilà!
Il suffira de faire bien attention en traversant.
NB: Cette mesure s'appliquera aussi aux cyclistes.
Et bien sûr: Votez Pangloss!
PS: Je n'insisterai pas outre mesure sur l'animation de bon aloi que suscitera dans nos villes moroses l'application de cette mesure. Il vous suffit d'imaginer la chose.