Un clou chasse l'autre, dit le proverbe. L'affaire Buisson fait un peu oublier l'affaire Copé pendant que l'affaire Cahuzac est passée dans le décor et on attend l'affaire qui rejettera Buisson dans l'oubli.
Et pourtant, depuis les années Pompidou (pour ne pas remonter plus loin) que d'affaires! Financements occultes, morts suspectes, abus de biens sociaux, écoutes illégales, histoires de moeurs, rétrocommissions, fraudes fiscales, emplois fictifs, marchés truqués, népotisme, favoritisme, détournements de fonds publics ont jalonné la politique française.
Des gens qui aujourd'hui ont été condamnés viennent nous parler de démocratie et de transparence, des partis qui ont été mis en cause dans des escroqueries organisées siègent à l'Assemblée.
Ils ne sont pas tous pourris? Seuls certains étaient coupables? Peut-être. Mais alors pourquoi les militants de ces partis et les partisans de ces hommes continuent à les soutenir? Pourquoi n'ont-ils pas rendu leur carte? Pourquoi leurs collègues de l'Assemblée acceptent de siéger à côté d'eux?
Leur silence en fait des complices.
Ils ne savaient pas? Ils seraient à ce point naïfs? J'ai peine à le croire.
Je pense plutôt que les vrais naïfs sont ceux qui s'obstinent à mettre un bulletin dans les urnes.