Stéphane Le Foll que l'on dit ministre de l'Agriculture annonce un plan d'aide à la filière apicole. En effet, les colonies d'abeilles se réduisent de façon très inquiétante parallèlement aux populations des autres insectes pollinisateurs dont la présence est indispensable à certaines productions agricoles.
Les études les plus récentes attribuent cette surmortalité aux insecticides (Gaucho, Cruiser et autres Poncho) qui, enrobant la semence restent dans la plante tout au long de sa vie (et jusque dans nos assiettes?).
Comme le dit l'édito du Monde: "L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fini par reconnaître, au printemps 2012, que les tests réglementaires qui ont conduit à l'homologation de ces molécules ne permettaient pas d'en évaluer les risques ... et aussi, avec un retard considérable, que ces produits présentaient un risque pour les abeilles."
En conséquence, la Commission européenne propose de suspendre, pendant une durée de deux ans, trois de ces molécules controversées, sur certaines cultures bien que cette proposition ne soit pas en accord avec l'état des connaissances actuelles, ces produits persistant plusieurs années dans l'environnement, et leur propagation étant connue de manière très imparfaite.
Et Le Monde de conclure: "Avant d'annoncer un plan d'aide à la filière apicole, il aurait fallu, de toute urgence, avoir le courage d'interdire ceux qui demeurent autorisés."
Manque de courage du ministre ou super-puissance des lobbies? Cela revient au même.
Il est vrai qu'un plan d'aide à la filière apicole ressemble au légendaire cautère sur une jambe de bois: sans abeilles, il n'y a pas de filière apicole.
Un plan d'aide ou un capital-décès?
En revanche les marchands s'activent: Syngenta (le Monsanto suisse) est épinglé par Le Canard enchaîné de cette semaine pour les pages de pub que cette boîte se paie dans la presse (preuve qu'elle pense que ça sent le roussi), pages dans lesquelles son PDG déclare "... Nous travaillons depuis des années afin d'améliorer la santé des abeilles ...".
Ce qui lui vaut de franchir "Le Mur du çon".