Au moment de de son passage sur les Champs-Elysées, le président chinois a pu constater que la France adoptait ses méthodes en ce qui concerne la défense des Droits de l'Homme. Une petite poignée de militants de Reporters Sans Frontières, pourtant très loin du cortège officiel, ont déployé des parapluies blancs sur lesquels étaient inscrits ces simples mots: "Libérez Liu Xia Bao". Certains ont même (!) osé crier cette formule.
Sans aucun état d'âme, la police ne leur a pas laissé le temps de faire plus: les parapluies ont été rapidement confisqués et quatre personnes ont été interpellées. D'autres individus patibulaires ont été retenues dans le métro.
C'est compréhensible: dans un pays comme le nôtre, une simple allusion au prix Nobel de la Paix et une manifestation symbolique sont à l'évidence des crimes contre l'Etat qu'il est du devoir des forces de l'ordre de réprimer sévèrement.
Espérons que la Justice saura punir comme elle le mérite cette atteinte inqualifiable aux principes fondateurs de notre démocratie.